Le planning des Ateliers 2025 est en ligne

ça y est les nouvelles dates pour les ateliers d’écriture sont fixées pour le 1er semestre 2025. A découvrir ici

Pour les ateliers de découverte du Yin Yoga, de nouvelles dispositions sont proposées. A découvrir ici.

N’hésitez pas à aller sur les pages correspondantes de ce blog.

Mes romans de l’automne – 4

Lune Froide sur Babylon – Mickael McDowell

–Editions Monsieur Toussaint-Louverture – 460 pages – américain – ed 2024

4ème de couverture

À l’aube des années 1980, Babylon est une ville de Floride comme les autres, avec sa chaleur humide et ses pom-pom girls, ses rumeurs et ses superstitions, ses serpents venimeux et ses décès soudains.

Mais Babylon abrite aussi une rivière ancienne et sinueuse, l’un des affluents de la Perdido : le Styx. Un cours d’eau au passé trouble qui a déjà marqué la famille Larkin d’un sceau funeste.

Alors quand la jeune Margaret Larkin se volatilise, c’est comme si la rivière se mettait à couler à l’envers, et que l’âme des morts souhaitait dévorer l’esprit des vivants. Et tandis que remonte à la surface ce qui n’aurait jamais dû se noyer, une étrange lune se lève au-dessus de la ville, immense et froide, dont la lumière blafarde envahit tout et aveugle victime comme meurtrier, les déchus de Babylon.

Mon avis :

Le Styx, cette rivière sombre et inquiétante, sert de machine à laver pour les penchants troubles de certains personnage habitant à Babylon. Mais qui tue ? Humains ou Revenants ? Pourquoi toujours la même famille est-elle frappée de malheur ? C’est avec ces questions que Mickael McDowell a décidé de nous entraîner dans cet épisode précurseur de la série Blackwater.

Ici, les meurtres semblent gratuits et les habitants de Babylon avec leur fausse bienveillance, distillent une ambiance délétère à ce roman. Tandis que la forêt de pins encadre cette ville, les arbres apporte l’impression qu’une partie du piège dans lequel le « méchant » va se perdre est entre leurs branches. Et le Styx, lui, dès le début du récit réclame sa part de « chair fraiche ».

Mickael McDowell a ce talent particulier de décrire précisément une personne en quelques phrases. Et immédiatement, le lecteur sait à qui il a affaire. Il sait plonger son lecteur dans des lieux inquiétant et des époques désuètes. Ici, il a crée une société auto-centrée, un peu fourbe, un peu naïve et que l’on observe avec indiscrétion.

Pas fan de livres d’horreur, l’écriture de cet auteur offre toujours un moment de lecture étonnant. Pourtant ici je n’ai pas eu l’addiction habituelle. J’ai trouvé que ce roman avait des passages un peu poussif, à sa décharge c’était bien avant Blackwater…

Enfin notons le formidable travail d’impression des éditions Monsieur Toussaint-Louverture, chaque livre est un objet de collection, superbe. https://www.monsieurtoussaintlouverture.com/?srsltid=AfmBOooQCxCQeAC5-2ZHjjs4024HciF1eDYtMbB4kF-agdfbZ9JRZ0Mg

Un grand merci à @Presencesdesprits pour cette collaboration.

Les mots du concours Dis moi 10 mots 2025

En avant première (12 juillet 2024), le ministère de la culture a livré les 10 mots de la nouvelle édition de « Dis moi 10 mots » 2024-2025.

Cette année c’est la planète qui est mise à l’honneur. Voici l’annonce du Ministère :

« Dis-moi dix mots pour la planète » vous invite à explorer les grands défis en matière d’environnement, comme le climat, la biodiversité et les conflits relatifs aux ressources.  Les effets des changements climatiques nous concernent tous aujourd’hui, cultivons notre langue ensemble pour la planète !

Les dix mots

Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant.

BIOME – nom masculin

  • Vaste région biogéographique s’étendant sous un même climat, comme la toundra, la forêt tropicale humide, la savane ou encore le récif corallien. (Les principaux biomes sont la toundra, la forêt tempérée, la forêt tropicale et équatoriale, la forêt boréale, la savane, la mangrove, la prairie tempérée, le désert, les eaux fluviales, les eaux saumâtres, le littoral, les récifs coralliens, les herbiers marins, les abysses.) Synonyme :macroécosystème

BUTINER – verbe transitif – (de butin)

  • 1. Récolter pollen et nectar sur les fleurs, en parlant de certains insectes, et plus particulièrement des ouvrières d’abeilles.
  • 2. Chercher çà et là pour se procurer certaines choses : Butiner des idées au cours d’une lecture. Synonymes :glaner – grappiller

CANOPEE – nom féminin

  • Étage sommital de la forêt tropicale humide, qui abrite la majorité des espèces y vivant.

CONSECONSCIENTadjectif

Qualifie une personne qui tend à considérer les conséquences à moyen et à long terme de ses actions comme un élément prioritaire lors de la prise d’une décision.

Note : Les enjeux environnementaux et sanitaires sont ceux qui sont le plus généralement associés au fait d’être conséconscient.

Les adjectifs conséconscient et conséconsciente sont des mots-valises formés à partir de conséquence et de conscient/consciente.

Auteurs Office québécois de la langue française
École internationale de Montréal
Collège Notre-DameDernière mise à jour 2022

DEBROUSSER – verbe transitif

  • En Afrique, défricher.

EMPREINTE – nom féminin – (de empreindre)

  • 1. Marque pratiquée en creux ou en relief par l’objet que l’on presse sur une surface : L’empreinte d’un cachet. Synonymes pe – impression
  • 2. Relevé de la forme de quelque chose avec un matériau plastique ; le moulage ainsi obtenu : Prendre l’empreinte d’une serrure.
  • 3. Trace naturelle laissée par un contact, par la pression d’un corps sur une surface : Des empreintes de pas.
  • 4. Marque durable, profonde, caractère distinctif : Mettre son empreinte personnelle dans un ouvrage collectif. Synonymes :cachet – caractère – griffe

GLANER – verbe transitif – (bas latin glenare, d’un radical gaulois *glenn-)

  • 1. Recueillir les épis de blé restés sur le champ après le passage des moissonneurs.
    • Synonyme :grappiller
  • 2. Récupérer de la nourriture à la fin des marchés ou dans les poubelles des supermarchés.
  • 3. Ramasser çà et là des bribes pour en tirer parti : Glaner des idées dans ses lectures.
    • Synonymes :butiner – emprunter – picorer

PALMERAIE – nom féminin

  • Terrain planté de palmiers.

SOLAIRE – adjectif – (latin solaris, de sol, solis, soleil)

  • 1. Qui est propre au Soleil : Rayonnement solaire. Énergie solaire.
  • 2. Qui se rapporte, a trait au Soleil : Les symboles solaires des peuples anciens.
  • 3. Qui repose sur l’utilisation du rayonnement et de l’énergie du Soleil : Capteurs solaires.
  • 4. Qui contient un filtre destiné à protéger la peau des effets des rayons du Soleil : Crème solaire.

VIVANT – adjectif

  • 1. Qui a les caractéristiques de la vie, par opposition à ce qui est inanimé, inerte : Organisme vivant.
  • 2. Où se manifestent les fonctions de la vie, par opposition à mort : Il respire, il est vivant.
  • 3. Qui survit, est encore vivace : Une coutume encore bien vivante. Synonymes :présent – vivace
  • 4. Qui est plein de vie, d’élan, de dynamisme : Un enfant vivant. Synonymes :actif – dynamique – vif
  • 5. Se dit d’un lieu très animé : Un quartier vivant. Synonymes :animé – fréquenté – passant
  • 6. Qui exprime avec force la vie, en donne une vive impression : Un portrait vivant.
  • 7. Qui est fait d’êtres animés, et en particulier de personnes : Les soldats formaient un mur vivant.
  • 8. Indique que quelqu’un est l’incarnation, la personnification de quelque chose : C’est une encyclopédie vivante.

Mes romans de l’automne – 3

Le Silence – Dennis Lehane

– 480 pages – americain – 2023 – roman policier/drame humain

4ème de couverture

En cet été de 1974, à South Boston, quartier irlandais de Boston, Mary Pat Fennessy mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble.
D’autant que la récente politique de déségrégation mise en œuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.
Grand roman américain, Le Silence met à nu le cœur sombre d’un pays en plein désarroi à travers le portrait d’une mère au cœur brisé.

Mon avis

Prix de la Littérature Policière – Grand Prix – Etrangère – 2023 : un prix largement mérité.

En lisant la 4 ème de couverture, on sait déjà tout de la trame de l’histoire. Et pourtant, on ne sait pas. On découvre Mary Pat, on s’angoisse avec elle, on a le cœur brisé avec elle, on est écœuré avec elle.

C’est une époque qui est décrite ici, celle où ceux qui n’avaient rien pensaient pouvoir compter sur leur communauté.

Mais c’est déjà la fin de cette époque. « Chacun pour soi » est déjà en route avec une hypocrisie de classe. C’est déjà les prémisses des réseaux sociaux. Sauf que là, c’est une micro-société , un quartier comme un village, qui s’illusionne sur sa solidarité et ment à Mary Pat. Ca, elle ne le pardonnera pas, c’est une dure à cuire, une battante et elle a la main lourde, mais comme elle a tout perdu, elle s’en fout. Alors tant pis pour ceux qui lui ont menti et qui se sont tus : ils vont payer.

Et puis il y a Augie Williamson, ce jeune noir qui s’est égaré dans le mauvais quartier. Il est le fils d’une collègue de Mary Pat, Dreamy, une femme bien, une famille bien, sans histoire. Pourquoi trainait -il dans ce quartier de blancs racistes ?

Enfin, il y a Bobby. Ce flic enquête sur la mort de Augie et connaît bien ce quartier, il y vit ; lui, va rencontrer Mary Pat, essayer de sauver mais surtout comprendre la détresse qui la submerge.

Un magnifique roman avec une bande son surprenante de musique classique, où on découvre des personnages forts et lumineux. On quitte Mary Pat , Bobby et tous les autres à la fin du roman avec tristesse et résignation.

C’est un roman qui hante longtemps après le dernier paragraphe. Un de ceux qu’on oublie pas.

Merci @librairieentrelespages pour cette superbe découverte.