Mes romans de l’été 2024 – 4

Panorama – Lilia Hassaine –

240 pages – GALLIMARD (17/08/2023)

Résumé : « Les premières lignes du prologue nous mettent sur la piste d’une enquête policière avec comme narratrice celle qui va la mener. Une disparition, banale pour un polar. Un couple et son fils de huit ans.
Sauf que nous sommes en 2049, dans une France dystopique où on vit à l’ère de la Transparence depuis la Revenge week de 2029, révolution qui a éclaté suite à un énième crime jugé impuni par une population excédée par le laxisme de la justice. Pour se libérer du Mal, les Français ont désormais le choix : vivre dans des quartiers transparents composés de maisons-vivariums. Un moins pire des mondes où on ne peut plus battre sa femme, maltraiter un enfant ou une personne âgée en EHPAD puisque la moindre suspicion de crime déclenche immédiatement une réaction des voisins, tous en hyper vigilance sur ce qu’il se passe à côté de chez eux.
Dystopie ou le peuple juge en votant si les jugés présumés coupables le sont vraiment. a eux de prouver leur innocence

Mon avis : En prenant l’angle d’une enquête policière, l’autrice dénonce les dérives d’une société soit disant parfaite. Sauf que cette enquête devient aussi sociétale.

Entre les procès populistes en direct live, des zones de droit et l’exhibitionnisme d’une certaine population bien pensante, cette utopie est glaçante et pour ma part, j’ai eu juste envie de fuir ces voyeurs et courir vers les zones « non protégées ».

Un grand bravo à Lilia Hassaine qui sait raconter cette histoire sans mettre de pathos mais beaucoup de lucidité et de calme dans ce monde fou qu’elle narre. J’ai dévoré ce roman de « science-fiction » étonnant.

Mes romans de l’été 2024 – 2

La laitière de bangalore – Shoba Narayan – 2020
304 pages
LE MERCURE DE FRANCE

Résumé : Après plus de vingt ans passés aux États-Unis, Shoba rentre en Inde avec sa famille. Dans les rues de Bangalore, hommes d’affaires côtoient vendeurs à la sauvette, mendiants, travestis et… vaches! Shoba se lie bientôt d’amitié avec Sarala, sa voisine laitière dont les vaches vagabondent dans les champs. Mais lorsque Sarala propose à Shoba de participer à l’achat d’une nouvelle bête commence une drôle d’épopée !

Acheter une vache en Inde n’est pas une mince affaire… Il y a des règles strictes et d’innombrables traditions à respecter. Et comment choisir parmi les quarante races indigènes de bovins – sans compter les hybrides ! De foires aux bestiaux en marchandages sans fin, Shoba redécouvre l’omniprésence de l’animal dans la vie indienne : on boit son lait, mais on utilise aussi sa bouse pour purifier les maisons, son urine pour fabriquer des médicaments…

Dans une succession de scènes cocasses et émouvantes où les vaches ont le premier rôle, Shoba Narayan évoque aussi les mantras, Bollywood, la médecine ayurvédique, le système de castes, et dresse ainsi un portrait contrasté de l’Inde d’aujourd’hui.

Mon avis : Mais quel petit bonheur de lire ce livre. Je me suis retrouvée plongée dans les rues de Bangalore, rues qui pourraient être celle de n’importe quelle grande ville d’Inde – traînant dans les villages le nez au vent, dans les rickshaw et les taxis. Parfums, goûts, sourires et contradictions indiennes auxquelles nous les occidentaux sommes parfois confrontés avec étonnements.

Le maître mot : garder sa sérénité coûte que coûte. Incredible India