Lune Froide sur Babylon – Mickael McDowell
–Editions Monsieur Toussaint-Louverture – 460 pages – américain – ed 2024
4ème de couverture
À l’aube des années 1980, Babylon est une ville de Floride comme les autres, avec sa chaleur humide et ses pom-pom girls, ses rumeurs et ses superstitions, ses serpents venimeux et ses décès soudains.
Mais Babylon abrite aussi une rivière ancienne et sinueuse, l’un des affluents de la Perdido : le Styx. Un cours d’eau au passé trouble qui a déjà marqué la famille Larkin d’un sceau funeste.
Alors quand la jeune Margaret Larkin se volatilise, c’est comme si la rivière se mettait à couler à l’envers, et que l’âme des morts souhaitait dévorer l’esprit des vivants. Et tandis que remonte à la surface ce qui n’aurait jamais dû se noyer, une étrange lune se lève au-dessus de la ville, immense et froide, dont la lumière blafarde envahit tout et aveugle victime comme meurtrier, les déchus de Babylon.
Mon avis :
Le Styx, cette rivière sombre et inquiétante, sert de machine à laver pour les penchants troubles de certains personnage habitant à Babylon. Mais qui tue ? Humains ou Revenants ? Pourquoi toujours la même famille est-elle frappée de malheur ? C’est avec ces questions que Mickael McDowell a décidé de nous entraîner dans cet épisode précurseur de la série Blackwater.
Ici, les meurtres semblent gratuits et les habitants de Babylon avec leur fausse bienveillance, distillent une ambiance délétère à ce roman. Tandis que la forêt de pins encadre cette ville, les arbres apporte l’impression qu’une partie du piège dans lequel le « méchant » va se perdre est entre leurs branches. Et le Styx, lui, dès le début du récit réclame sa part de « chair fraiche ».
Mickael McDowell a ce talent particulier de décrire précisément une personne en quelques phrases. Et immédiatement, le lecteur sait à qui il a affaire. Il sait plonger son lecteur dans des lieux inquiétant et des époques désuètes. Ici, il a crée une société auto-centrée, un peu fourbe, un peu naïve et que l’on observe avec indiscrétion.
Pas fan de livres d’horreur, l’écriture de cet auteur offre toujours un moment de lecture étonnant. Pourtant ici je n’ai pas eu l’addiction habituelle. J’ai trouvé que ce roman avait des passages un peu poussif, à sa décharge c’était bien avant Blackwater…
Enfin notons le formidable travail d’impression des éditions Monsieur Toussaint-Louverture, chaque livre est un objet de collection, superbe.
Un grand merci à @Presencesdesprits pour cette collaboration.