Une nouvelle rubrique : chronique de livres

Aujourd’hui, je voudrai vous présenter un roman « jeune adulte » reçu récemment grâce à Babelio qui me permet en plus de rencontrer l’autrice Marie Pavlenko (le 5 septembre 2023).

Babelio est à la fois un site web et une application mobile consacrés à la littérature et un réseau social destiné à enregistrer des bibliothèques personnelles. J’ai pu grâce à cette communauté rencontrer des auteurs et je souhaite dorénavant vous partager ces rencontres littéraires.

Mais qui est cette autrice ?

Marie Pavlenko obtient un master de lettres modernes à l’Université Sorbonne-Nouvelle. Elle poursuit ses études à l’école supérieure de journalisme de Lille. Elle s’installe à Paris après avoir vécu un an en Jordanie. Elle exerce le métier de journaliste pendant 15 ans.

En 2009, elle se met à écrire des ouvrages de fantasy, genre littéraire qu’elle affectionne depuis l’âge de dix ans. En 2011, elle publie le Livre de Saskia, une trilogie à destination des adolescents.

Le roman La Fille-sortilège sort en 2013.

En 2019, elle publie Un si petit oiseau, l’histoire d’Abigail, future vétérinaire qui à la suite d’un accident se retrouve amputée d’un bras et doit recomposer sa vie. La même année, elle reçoit le prix Babelio Jeune adulte et le prix 15/17 à la Foire du livre de Brive.

Avec le roman Et le désert disparaîtra (2020), et sa nouvelle parue dans le recueil collectif Elle est le vent furieux (2021), Marie Pavlenko s’engage sur le thème de l’écologie.

Source : Wikipedia

Vous l’aurez compris Marie Pavlenko, écrit sur tous les sujets : ceux dont on parle peu, ceux dont on parle beaucoup, et ceux qu’on voudrait n’avoir jamais entendu parlé. Avec Rita, Marie Pavlenko raconte la précarité, l’amour, le sexe vus par des lycéen-es, mais surtout, des histoires d’amitiés sans jugement et ça c’est toujours beau à lire

Mon avis sur ce roman : Dans ce roman choral, Rita est celle dont tout le monde parle. Chacun est d’accord pour dire qu’elle est magnétique, intelligente, douce et ferme. Ecrit comme une interview, tous ses amis se racontent, racontent leur rencontre avec Rita, et racontent leur incompréhension de n’avoir pas vu venir l’évènement dramatique. Au fil des récits, on entrevoit, imagine, ce qui va arriver, mais la fin choque quand même.
Ce roman Young-Adult aborde les difficultés des lycéens pris au pièges nombreux de la société actuelle. Les jugements des réseaux sociaux ici ne seront pas primordiaux, mais plutôt une réalité sociale et économique peu abordée qui mène les jeunes adultes à vivre des situations parfois dangereuses.

C’est une histoire bouleversante, racontée avec brio que l’auteur aura décrite avec pudeur et honnêteté.

Qui est Rita ?
Que lui est-il arrivé ?
Tour à tour, élèves et professeur racontent leur année de terminale, celle qu’ils ont vécue.
Viggo qui aime Rita comme un fou, Romane, l’amie attentionnée, Timour, le copain décalé, tous brossent un portrait de Rita, une ébauche tendre, mais dramatiquement incomplète.
Leurs histoires disent l’amour, le désir, la rencontre sublime, le partage, mais chacun avoue aussi être passé à côté du drame.
Personne n’a rien vu venir.

https://www.babelio.com/livres/Pavlenko-Rita/1528086

Les mots du concours Dis moi 10 mots 2025

En avant première (12 juillet 2024), le ministère de la culture a livré les 10 mots de la nouvelle édition de « Dis moi 10 mots » 2024-2025.

Cette année c’est la planète qui est mise à l’honneur. Voici l’annonce du Ministère :

« Dis-moi dix mots pour la planète » vous invite à explorer les grands défis en matière d’environnement, comme le climat, la biodiversité et les conflits relatifs aux ressources.  Les effets des changements climatiques nous concernent tous aujourd’hui, cultivons notre langue ensemble pour la planète !

Les dix mots

Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant.

BIOME – nom masculin

  • Vaste région biogéographique s’étendant sous un même climat, comme la toundra, la forêt tropicale humide, la savane ou encore le récif corallien. (Les principaux biomes sont la toundra, la forêt tempérée, la forêt tropicale et équatoriale, la forêt boréale, la savane, la mangrove, la prairie tempérée, le désert, les eaux fluviales, les eaux saumâtres, le littoral, les récifs coralliens, les herbiers marins, les abysses.) Synonyme :macroécosystème

BUTINER – verbe transitif – (de butin)

  • 1. Récolter pollen et nectar sur les fleurs, en parlant de certains insectes, et plus particulièrement des ouvrières d’abeilles.
  • 2. Chercher çà et là pour se procurer certaines choses : Butiner des idées au cours d’une lecture. Synonymes :glaner – grappiller

CANOPEE – nom féminin

  • Étage sommital de la forêt tropicale humide, qui abrite la majorité des espèces y vivant.

CONSECONSCIENTadjectif

Qualifie une personne qui tend à considérer les conséquences à moyen et à long terme de ses actions comme un élément prioritaire lors de la prise d’une décision.

Note : Les enjeux environnementaux et sanitaires sont ceux qui sont le plus généralement associés au fait d’être conséconscient.

Les adjectifs conséconscient et conséconsciente sont des mots-valises formés à partir de conséquence et de conscient/consciente.

Auteurs Office québécois de la langue française
École internationale de Montréal
Collège Notre-DameDernière mise à jour 2022

DEBROUSSER – verbe transitif

  • En Afrique, défricher.

EMPREINTE – nom féminin – (de empreindre)

  • 1. Marque pratiquée en creux ou en relief par l’objet que l’on presse sur une surface : L’empreinte d’un cachet. Synonymes pe – impression
  • 2. Relevé de la forme de quelque chose avec un matériau plastique ; le moulage ainsi obtenu : Prendre l’empreinte d’une serrure.
  • 3. Trace naturelle laissée par un contact, par la pression d’un corps sur une surface : Des empreintes de pas.
  • 4. Marque durable, profonde, caractère distinctif : Mettre son empreinte personnelle dans un ouvrage collectif. Synonymes :cachet – caractère – griffe

GLANER – verbe transitif – (bas latin glenare, d’un radical gaulois *glenn-)

  • 1. Recueillir les épis de blé restés sur le champ après le passage des moissonneurs.
    • Synonyme :grappiller
  • 2. Récupérer de la nourriture à la fin des marchés ou dans les poubelles des supermarchés.
  • 3. Ramasser çà et là des bribes pour en tirer parti : Glaner des idées dans ses lectures.
    • Synonymes :butiner – emprunter – picorer

PALMERAIE – nom féminin

  • Terrain planté de palmiers.

SOLAIRE – adjectif – (latin solaris, de sol, solis, soleil)

  • 1. Qui est propre au Soleil : Rayonnement solaire. Énergie solaire.
  • 2. Qui se rapporte, a trait au Soleil : Les symboles solaires des peuples anciens.
  • 3. Qui repose sur l’utilisation du rayonnement et de l’énergie du Soleil : Capteurs solaires.
  • 4. Qui contient un filtre destiné à protéger la peau des effets des rayons du Soleil : Crème solaire.

VIVANT – adjectif

  • 1. Qui a les caractéristiques de la vie, par opposition à ce qui est inanimé, inerte : Organisme vivant.
  • 2. Où se manifestent les fonctions de la vie, par opposition à mort : Il respire, il est vivant.
  • 3. Qui survit, est encore vivace : Une coutume encore bien vivante. Synonymes :présent – vivace
  • 4. Qui est plein de vie, d’élan, de dynamisme : Un enfant vivant. Synonymes :actif – dynamique – vif
  • 5. Se dit d’un lieu très animé : Un quartier vivant. Synonymes :animé – fréquenté – passant
  • 6. Qui exprime avec force la vie, en donne une vive impression : Un portrait vivant.
  • 7. Qui est fait d’êtres animés, et en particulier de personnes : Les soldats formaient un mur vivant.
  • 8. Indique que quelqu’un est l’incarnation, la personnification de quelque chose : C’est une encyclopédie vivante.

Mes romans de l’été 2024 – 4

Panorama – Lilia Hassaine –

240 pages – GALLIMARD (17/08/2023)

Résumé : « Les premières lignes du prologue nous mettent sur la piste d’une enquête policière avec comme narratrice celle qui va la mener. Une disparition, banale pour un polar. Un couple et son fils de huit ans.
Sauf que nous sommes en 2049, dans une France dystopique où on vit à l’ère de la Transparence depuis la Revenge week de 2029, révolution qui a éclaté suite à un énième crime jugé impuni par une population excédée par le laxisme de la justice. Pour se libérer du Mal, les Français ont désormais le choix : vivre dans des quartiers transparents composés de maisons-vivariums. Un moins pire des mondes où on ne peut plus battre sa femme, maltraiter un enfant ou une personne âgée en EHPAD puisque la moindre suspicion de crime déclenche immédiatement une réaction des voisins, tous en hyper vigilance sur ce qu’il se passe à côté de chez eux.
Dystopie ou le peuple juge en votant si les jugés présumés coupables le sont vraiment. a eux de prouver leur innocence

Mon avis : En prenant l’angle d’une enquête policière, l’autrice dénonce les dérives d’une société soit disant parfaite. Sauf que cette enquête devient aussi sociétale.

Entre les procès populistes en direct live, des zones de droit et l’exhibitionnisme d’une certaine population bien pensante, cette utopie est glaçante et pour ma part, j’ai eu juste envie de fuir ces voyeurs et courir vers les zones « non protégées ».

Un grand bravo à Lilia Hassaine qui sait raconter cette histoire sans mettre de pathos mais beaucoup de lucidité et de calme dans ce monde fou qu’elle narre. J’ai dévoré ce roman de « science-fiction » étonnant.

Mes romans de l’été 2024 – 3

Un parfum d’encre et de liberté – Sarah McCoy – 480 pages POCKET (02/02/2017)

Résumé : 1859. Deux ans avant le début de la guerre de Sécession. Sarah Brown, fille d’un célèbre abolitionniste, se résigne à ne pas avoir d’enfant. « Qui voudrait l’épouser ?  » se désole sa mère… Sarah retrouve pourtant goût à la vie en s’engageant avec sa famille dans un groupe de résistants, qui aide les esclaves à fuir leur terrible sort vers le nord de l’Amérique. Grâce à ses talents artistiques, elle retrace et dissimule dans ses dessins les cartes secrètes qui mènent à la liberté.


2014. Eden et son mari, un couple en manque d’enfant, emménagent dans une ancienne demeure de la petite ville de Charleston en Virginie. Alors qu’Eden vagabonde dans sa maison en compagnie de sa voisine, une fillette énigmatique, elle découvre une tête de poupée soigneusement cachée dans le cellier. Malgré les ravages du temps, elle entrevoit de curieuses lignes sur le visage de porcelaine, dans lequel se trouve une mystérieuse clé…


Plus d’un siècle sépare Eden et Sarah mais leurs routes vont s’entrecroiser. Car sur la grande carte de l’Histoire, le passé et le présent se rejoignent. Le destin de ces deux femmes dépassera la douleur de ne pas pouvoir enfanter et elles se révèleront à elles-mêmes.
1859. Chez les Brown, la cause abolitionniste se transmet de père en fille. En pleine guerre de Sécession, la jeune Sarah suit les traces de son célèbre père, sacrifiant tout de sa vie de femme dans son combat pour la liberté…
2014, banlieue de Washington. En achetant cette vieille demeure sur Apple Hill, Eden pensait pouvoir guérir son désir d’enfant – que son corps lui refuse. Une nouvelle vie, de nouveaux voisins et, cette mystérieuse tête de poupée retrouvée dans la cave, lui ouvriront un autre chemin, tracé pour elle depuis plus de 150 ans.
Plusieurs décennies séparent ces deux femmes et pourtant leurs destins se rejoignent sur bien des points…

Mon avis : Ces deux femmes que l’Histoire sépare, sont deux esprits libres, des entrepreneuses courageuses et volontaires. Mais surtout, elles sont mues par l’amour et le partage. C’est un roman plein de bienveillance.

Autant dans la partie historique, les épreuves que vivent les protagonistes sont perturbantes, dangereuses voire mortelle, autant la partie moderne (2014) est un peu trop parfaite. Dans cet environnement tout le monde est gentil, la ville proprette et le festival annuel joyeux avec un vote sur sa meilleure tourte : on se croirait dans la série Gilmore Girls. Tout cela n’est pas très crédible. Mais c’est un bon roman pour se reposer et profiter de promenades en montagne ou de la plage.