Les mots du concours Dis moi 10 mots 2025

En avant première (12 juillet 2024), le ministère de la culture a livré les 10 mots de la nouvelle édition de « Dis moi 10 mots » 2024-2025.

Cette année c’est la planète qui est mise à l’honneur. Voici l’annonce du Ministère :

« Dis-moi dix mots pour la planète » vous invite à explorer les grands défis en matière d’environnement, comme le climat, la biodiversité et les conflits relatifs aux ressources.  Les effets des changements climatiques nous concernent tous aujourd’hui, cultivons notre langue ensemble pour la planète !

Les dix mots

Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant.

BIOME – nom masculin

  • Vaste région biogéographique s’étendant sous un même climat, comme la toundra, la forêt tropicale humide, la savane ou encore le récif corallien. (Les principaux biomes sont la toundra, la forêt tempérée, la forêt tropicale et équatoriale, la forêt boréale, la savane, la mangrove, la prairie tempérée, le désert, les eaux fluviales, les eaux saumâtres, le littoral, les récifs coralliens, les herbiers marins, les abysses.) Synonyme :macroécosystème

BUTINER – verbe transitif – (de butin)

  • 1. Récolter pollen et nectar sur les fleurs, en parlant de certains insectes, et plus particulièrement des ouvrières d’abeilles.
  • 2. Chercher çà et là pour se procurer certaines choses : Butiner des idées au cours d’une lecture. Synonymes :glaner – grappiller

CANOPEE – nom féminin

  • Étage sommital de la forêt tropicale humide, qui abrite la majorité des espèces y vivant.

CONSECONSCIENTadjectif

Qualifie une personne qui tend à considérer les conséquences à moyen et à long terme de ses actions comme un élément prioritaire lors de la prise d’une décision.

Note : Les enjeux environnementaux et sanitaires sont ceux qui sont le plus généralement associés au fait d’être conséconscient.

Les adjectifs conséconscient et conséconsciente sont des mots-valises formés à partir de conséquence et de conscient/consciente.

Auteurs Office québécois de la langue française
École internationale de Montréal
Collège Notre-DameDernière mise à jour 2022

DEBROUSSER – verbe transitif

  • En Afrique, défricher.

EMPREINTE – nom féminin – (de empreindre)

  • 1. Marque pratiquée en creux ou en relief par l’objet que l’on presse sur une surface : L’empreinte d’un cachet. Synonymes pe – impression
  • 2. Relevé de la forme de quelque chose avec un matériau plastique ; le moulage ainsi obtenu : Prendre l’empreinte d’une serrure.
  • 3. Trace naturelle laissée par un contact, par la pression d’un corps sur une surface : Des empreintes de pas.
  • 4. Marque durable, profonde, caractère distinctif : Mettre son empreinte personnelle dans un ouvrage collectif. Synonymes :cachet – caractère – griffe

GLANER – verbe transitif – (bas latin glenare, d’un radical gaulois *glenn-)

  • 1. Recueillir les épis de blé restés sur le champ après le passage des moissonneurs.
    • Synonyme :grappiller
  • 2. Récupérer de la nourriture à la fin des marchés ou dans les poubelles des supermarchés.
  • 3. Ramasser çà et là des bribes pour en tirer parti : Glaner des idées dans ses lectures.
    • Synonymes :butiner – emprunter – picorer

PALMERAIE – nom féminin

  • Terrain planté de palmiers.

SOLAIRE – adjectif – (latin solaris, de sol, solis, soleil)

  • 1. Qui est propre au Soleil : Rayonnement solaire. Énergie solaire.
  • 2. Qui se rapporte, a trait au Soleil : Les symboles solaires des peuples anciens.
  • 3. Qui repose sur l’utilisation du rayonnement et de l’énergie du Soleil : Capteurs solaires.
  • 4. Qui contient un filtre destiné à protéger la peau des effets des rayons du Soleil : Crème solaire.

VIVANT – adjectif

  • 1. Qui a les caractéristiques de la vie, par opposition à ce qui est inanimé, inerte : Organisme vivant.
  • 2. Où se manifestent les fonctions de la vie, par opposition à mort : Il respire, il est vivant.
  • 3. Qui survit, est encore vivace : Une coutume encore bien vivante. Synonymes :présent – vivace
  • 4. Qui est plein de vie, d’élan, de dynamisme : Un enfant vivant. Synonymes :actif – dynamique – vif
  • 5. Se dit d’un lieu très animé : Un quartier vivant. Synonymes :animé – fréquenté – passant
  • 6. Qui exprime avec force la vie, en donne une vive impression : Un portrait vivant.
  • 7. Qui est fait d’êtres animés, et en particulier de personnes : Les soldats formaient un mur vivant.
  • 8. Indique que quelqu’un est l’incarnation, la personnification de quelque chose : C’est une encyclopédie vivante.

Mes romans de l’été 2024 – 4

Panorama – Lilia Hassaine –

240 pages – GALLIMARD (17/08/2023)

Résumé : « Les premières lignes du prologue nous mettent sur la piste d’une enquête policière avec comme narratrice celle qui va la mener. Une disparition, banale pour un polar. Un couple et son fils de huit ans.
Sauf que nous sommes en 2049, dans une France dystopique où on vit à l’ère de la Transparence depuis la Revenge week de 2029, révolution qui a éclaté suite à un énième crime jugé impuni par une population excédée par le laxisme de la justice. Pour se libérer du Mal, les Français ont désormais le choix : vivre dans des quartiers transparents composés de maisons-vivariums. Un moins pire des mondes où on ne peut plus battre sa femme, maltraiter un enfant ou une personne âgée en EHPAD puisque la moindre suspicion de crime déclenche immédiatement une réaction des voisins, tous en hyper vigilance sur ce qu’il se passe à côté de chez eux.
Dystopie ou le peuple juge en votant si les jugés présumés coupables le sont vraiment. a eux de prouver leur innocence

Mon avis : En prenant l’angle d’une enquête policière, l’autrice dénonce les dérives d’une société soit disant parfaite. Sauf que cette enquête devient aussi sociétale.

Entre les procès populistes en direct live, des zones de droit et l’exhibitionnisme d’une certaine population bien pensante, cette utopie est glaçante et pour ma part, j’ai eu juste envie de fuir ces voyeurs et courir vers les zones « non protégées ».

Un grand bravo à Lilia Hassaine qui sait raconter cette histoire sans mettre de pathos mais beaucoup de lucidité et de calme dans ce monde fou qu’elle narre. J’ai dévoré ce roman de « science-fiction » étonnant.

Mes romans de l’été 2024 – 3

Un parfum d’encre et de liberté – Sarah McCoy – 480 pages POCKET (02/02/2017)

Résumé : 1859. Deux ans avant le début de la guerre de Sécession. Sarah Brown, fille d’un célèbre abolitionniste, se résigne à ne pas avoir d’enfant. « Qui voudrait l’épouser ?  » se désole sa mère… Sarah retrouve pourtant goût à la vie en s’engageant avec sa famille dans un groupe de résistants, qui aide les esclaves à fuir leur terrible sort vers le nord de l’Amérique. Grâce à ses talents artistiques, elle retrace et dissimule dans ses dessins les cartes secrètes qui mènent à la liberté.


2014. Eden et son mari, un couple en manque d’enfant, emménagent dans une ancienne demeure de la petite ville de Charleston en Virginie. Alors qu’Eden vagabonde dans sa maison en compagnie de sa voisine, une fillette énigmatique, elle découvre une tête de poupée soigneusement cachée dans le cellier. Malgré les ravages du temps, elle entrevoit de curieuses lignes sur le visage de porcelaine, dans lequel se trouve une mystérieuse clé…


Plus d’un siècle sépare Eden et Sarah mais leurs routes vont s’entrecroiser. Car sur la grande carte de l’Histoire, le passé et le présent se rejoignent. Le destin de ces deux femmes dépassera la douleur de ne pas pouvoir enfanter et elles se révèleront à elles-mêmes.
1859. Chez les Brown, la cause abolitionniste se transmet de père en fille. En pleine guerre de Sécession, la jeune Sarah suit les traces de son célèbre père, sacrifiant tout de sa vie de femme dans son combat pour la liberté…
2014, banlieue de Washington. En achetant cette vieille demeure sur Apple Hill, Eden pensait pouvoir guérir son désir d’enfant – que son corps lui refuse. Une nouvelle vie, de nouveaux voisins et, cette mystérieuse tête de poupée retrouvée dans la cave, lui ouvriront un autre chemin, tracé pour elle depuis plus de 150 ans.
Plusieurs décennies séparent ces deux femmes et pourtant leurs destins se rejoignent sur bien des points…

Mon avis : Ces deux femmes que l’Histoire sépare, sont deux esprits libres, des entrepreneuses courageuses et volontaires. Mais surtout, elles sont mues par l’amour et le partage. C’est un roman plein de bienveillance.

Autant dans la partie historique, les épreuves que vivent les protagonistes sont perturbantes, dangereuses voire mortelle, autant la partie moderne (2014) est un peu trop parfaite. Dans cet environnement tout le monde est gentil, la ville proprette et le festival annuel joyeux avec un vote sur sa meilleure tourte : on se croirait dans la série Gilmore Girls. Tout cela n’est pas très crédible. Mais c’est un bon roman pour se reposer et profiter de promenades en montagne ou de la plage.

Mes romans de l’été 2024 – 2

La laitière de bangalore – Shoba Narayan – 2020
304 pages
LE MERCURE DE FRANCE

Résumé : Après plus de vingt ans passés aux États-Unis, Shoba rentre en Inde avec sa famille. Dans les rues de Bangalore, hommes d’affaires côtoient vendeurs à la sauvette, mendiants, travestis et… vaches! Shoba se lie bientôt d’amitié avec Sarala, sa voisine laitière dont les vaches vagabondent dans les champs. Mais lorsque Sarala propose à Shoba de participer à l’achat d’une nouvelle bête commence une drôle d’épopée !

Acheter une vache en Inde n’est pas une mince affaire… Il y a des règles strictes et d’innombrables traditions à respecter. Et comment choisir parmi les quarante races indigènes de bovins – sans compter les hybrides ! De foires aux bestiaux en marchandages sans fin, Shoba redécouvre l’omniprésence de l’animal dans la vie indienne : on boit son lait, mais on utilise aussi sa bouse pour purifier les maisons, son urine pour fabriquer des médicaments…

Dans une succession de scènes cocasses et émouvantes où les vaches ont le premier rôle, Shoba Narayan évoque aussi les mantras, Bollywood, la médecine ayurvédique, le système de castes, et dresse ainsi un portrait contrasté de l’Inde d’aujourd’hui.

Mon avis : Mais quel petit bonheur de lire ce livre. Je me suis retrouvée plongée dans les rues de Bangalore, rues qui pourraient être celle de n’importe quelle grande ville d’Inde – traînant dans les villages le nez au vent, dans les rickshaw et les taxis. Parfums, goûts, sourires et contradictions indiennes auxquelles nous les occidentaux sommes parfois confrontés avec étonnements.

Le maître mot : garder sa sérénité coûte que coûte. Incredible India