Les aventures d’Amina al-Sirafi

Shannon .A. Chakraborty – Gaspard Houi (Traducteur)

592 pages – Sabran (27/02/2025)

Résumé

Au cours de sa vie mouvementée, la capitaine Amina al-Sirafi a survécu aux pires malandrins, à plusieurs maris et à un authentique démon. C’est donc en toute tranquillité qu’elle prend enfin une retraite bien méritée. Mais lorsqu’elle est sollicitée pour retrouver la fille disparue d’un ancien équipier, il lui est impossible de refuser. Impossible en effet de tourner le dos à une ultime aventure qui lui garantirait une récompense mirobolante – en plus d’aider un vieil ami.
Cependant, à mesure qu’Amina remonte la piste des dangereux ravisseurs, il devient clair que l’origine de cette poursuite à travers l’océan Indien est bien plus trouble qu’il n’y paraît. Il est toujours risqué de vouloir accomplir une dernière mission et d’essayer de s’emparer d’un pouvoir millénaire… dont le prix pourrait bien être votre âme.

Mon avis :

Le moyen âge oriental est une époque peu connue.

Le moyen âge oriental raconté par un scribe, c’est un mélange de faits et de mythes.

Le moyen âge oriental et la vie d’une femme, c’est étonnant.

Le moyen âge avec une femme pirate qui doit délivrer la fille d’un ami décédé, ça commence à être intéressant.

Mais tout ça n’est rien quand, dans ce moyen âge oriental on croise une maîtresse des poisons, un cartographe talentueux, un sorcier Franc, des monstres, les possessions magiques et un mari légèrement démoniaque qui aime le « désordre « …Vous avez maintenant une idée de l’ambiance de ce roman.

Vous y trouverez aussi l’Histoire avec le grand H. On comprend vite à la lecture de ce roman que Shannon Chakraborty a fait un immense travail de recherche pour que le lecteur puisse plonger dans un XIIème siècle peu, voire pas raconté : celui de l’orient. Et ça explique que l’univers de ce roman est si crédible.

On découvre également la complexité de la navigation le long de ces côtes d’Afrique, d’Arabie et d’Inde, ainsi que des compétences nécessaires pour guider un navire. Non, rien n’a été laissé au hasard dans ce roman.

Enfin, il y a les personnages.


Amina al-Sirafi, une pirate légendaire quarantenaire aux articulations qui grincent et qui s’est retiré de la piraterie pour élever sa fille. Salima lui demande de retrouver sa petite fille Dounia enlevée par un Franc. Salima menaçant la famille d’Amina, elle se lance dans cette aventure périlleuse. Et puis, elle se sent coupable de la mort de son second Asif, fils d’Amina.

On découvrira que cette pirate courageuse, honnête (enfin pour une pirate), avec un certain sens du devoir (surtout envers son bateau, le Marawati), à la grande force morale et aussi physique, est capable de se sortir de toutes sortes de situations périlleuse quitte à se sacrifier, si besoin.


Et il faut parler aussi de l’amour qu’elle porte à ses proches, sa famille, ses amis, ses marins. C’est bien pour cela qu’elle est si bien entourée (qu’elle le veuille ou pas)..

Entourée par un mari, Raksh, un être démoniaque menteur, lâche, drôle et très séduisant quand il est sous sa forme humaine.

Par son capitaine par intérim, Tinbu, qui a une confiance aveugle en sa Nakhuda

Par le meilleur cartographe, Majed, vieil ami de la famille à la curiosité géographique sans borne.

Par l’amie potionneuse, Dalila (ou empoisonneuse c’est au choix), au passé sombre vécu chez les Banu Sasan une tribu mystérieuse.

Et je vous laisse découvrir les antagonistes, nombreux et divers comme Salima, Falco, les péri, et les pirates, bien sûr, car chacun a une personnalité affirmé et intéressante.

Bref, un roman de fantasy historique passionnant avec des personnages aux caractères aboutis, une intrigue fine à l’environnement historique et géographique captivante et une ambiance fascinante.

Cette lecture particulièrement addictive m’a très vite transporté dans un univers de mythes et de légendes orientaux que j’ai eu plaisir à découvrir.

Je remercie infiniment les éditions Sabran pour la découverte de cette autrice que je vais suivre et ce superbe livre-objet en exemplaire collector.

Des nouvelles de l’association – Avril 2025

Bonjour à tou.tes,

Voici quelques informations à noter éventuellement dans vos agendas (et sous réserve d’annulation ) :

– Samedi 5 avril – 13 heures – Remise du prix du concours Dis moi Dix mots à la librairie Entre les Pages.

– Vendredi 18 avril : Atelier d’écriture « Nocturne » à 19h00 à mon domicile sur inscription.

  Durée 1h30, tarif 10 € – (Adhérents 5 €) – sur réservation 

– Club du Livre : La prochaine rencontre est prévue le 24 avril  à 19 h00 à la Librairie Entre Les Pages

Si une activité du club ne devait pas se tenir, je vous tiendrai informé au plus vite.

D’ici là Joli mois d’avril à tous-tes.

Scripturalement vôtre

Mes lectures Hivernales – 2025

Parfois quand rien ne va, il reste les livres. Ils sont et seront toujours mes meilleurs amis. Certains me font rire, d’autres m’émeuvent, d’autres encore m’agacent. Ces sentiments ont été bien présents dans les lectures qui suivent.

La femme de ménage Freida McFadden tome 1 sur 3 – 416 pages – J’ai lu (04/10/2023)

haque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…
Vendu à 4,5 millions d’exemplaires dans le monde « La Femme de ménage » à la fin de 2024, ce roman aura son adaptation cinématographique.

Mon ressenti : Je vais faire court. Quel dommage. J’ai voulu faire comme tout le monde et lire ce roman et le trouver génial ! Ben ce n’est pas arrivé. Il m’a laissé sur ma fin. Très vite on comprend que quelque chose ne colle pas dans cette histoire et malheureusement très vite je me suis douté de qui était en cause. Soit je lis trop, soit c’est une intrigue convenue. et je n’en dirai pas plus.

Tous les membres de ma famille Benjamin Stevenson tome 1 sur 2 – 480 pages – 10-18 (06/06/2024)

V

ous aimez Agatha Christie et À couteaux tirés? Vous allez adorer le whodunnit australien dont tout le monde parle !
Je redoutais cette réunion de famille des Cunningham avant même le premier meurtre. À peine la tempête s’est-elle abattue sur notre hôtel perdu au milieu des montagnes que déjà la neige – et les cadavres – s’amoncelait. Il faut dire que nous, les Cunningham, on a du mal à se supporter les uns les autres. Je crois que nous n’avons qu’une seule chose en commun : chacun de nous a déjà tué quelqu’un.

Mon ressenti : c’est drôle, avec une bonne intrigue à la Agatha C. Les personnages sont bien perchés et j’ai vraiment beaucoup aimé le style narratif. Du coup, je n’ai plus du tout envie d’aller à la montagne en hiver et en famille !

Les détectives du Yorkshire – Rendez vous avec le destin – Julia Chapman464 pages – Robert Laffont (17/10/2024)

Samson et Delilah ont traversé bien des tempêtes. Aujourd’hui, tandis que leur mariage se profile à l’horizon, le calme semble être enfin revenu. Mais rien n’est jamais aussi simple à Bruncliffe, et les semaines qui précèdent leur union sont chargées en électricité…
Lorsqu’un ami du couple est accusé de meurtre, la ville est plongée dans l’agitation. Samson et Delilah vont devoir mettre de côté leurs problèmes personnels pour attraper le tueur.
Cette dernière enquête des détectives du Yorkshire sera-t-elle celle qui les brisera ou celle qui les liera à tout jamais ?

Mon ressenti : Je suis trop triste ! Ils vont vivre leur vie tranquille et moi si je veux les retrouver, il me faudra relire les 10 tomes. J’ai beaucoup aimé ce dernier opus qui mets un bel accent sur les personnages secondaires et leur futurs. D’où ma petite larme à la dernière ligne du livre !

Le rêve du Jaguar – Miguel Bonnefoy – 304 pages
Payot et Rivages (21/08/2024)

Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d’une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l’orphelin. Élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays.
Une compagne d’exception l’inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu’ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l’Amérique du Sud, elle n’a d’yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens.
C’est dans le carnet de Cristobal, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s’ancrer.
Dans cette saga vibrante aux personnages inoubliables, Miguel Bonnefoy campe dans un style flamboyant le tableau, inspiré de ses ancêtres, d’une extraordinaire famille dont la destinée s’entrelace à celle du Venezuela.
Grand prix du Roman de l’Académie française 2024.

Mon ressenti : un magnifique récit imaginé/romancé/réel inspirée de la famille de l’auteur. Avec chaque personnage c’est une histoire magique et forte qui se dégage. J’ai eu beaucoup de mal à quitter ce roman que j’ai vraiment beaucoup aimé.

Le café où vivent les souvenirs – Toshikazu KawaguchiLe café Tokyoitetome 3 sur 4 – 240 pages – Le Livre de Poche (25/09/2024) 

Sur le flanc du mont Hakodate, au nord du Japon, le café Donna Donna offre à ses clients la possibilité de voyager dans le temps, à l’instar du Funiculi Funicula de Tokyo. Parmi eux, une fille qui en veut à ses parents défunts de l’avoir rendue orpheline, un comédien qui se languit de son amour, sa soeur cadette submergée par le deuil, entre autres.

Mon ressenti : Une petite déception. J’ai beaucoup aimé les 2 premiers tomes. Celui ci n’est pas dans le même lieu et visiblement la fonction du café n’est pas tout à fait la même. L’écriture aussi m’a moins emporté et j’ai de gros doute quand à la lecture de l’ultime opus.

La place – Annie Ernaux113 pages – Gallimard (30/11/-1) 


Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait: « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre. » Ce récit qu’on croit dépouillé de tout sentiment possède une dimension universelle.

Mon ressenti : Encore un bijou à la Annie E. C’est avec une écriture extrêmement fine et ciselée qu’elle raconte sa famille, ses origines et sa relation avec cet homme qui lui est cher mais qui l’agace car déjà tellement loin de ce que la vie a fait d’elle. C’est beau, poignant et un témoignage de l’histoire des « petites gens ».

Hollywoodland Zoé BrisbyAlbin Michel (26/02/2025)

Pourquoi, dans la nuit du 16 septembre 1932, Peg Entwistle, jeune actrice talentueuse au destin prometteur, aimée de tous et filant le parfait amour avec la nouvelle coqueluche des studios, se jette-t-elle du haut de la lettre « H » du mythique panneau « Hollywood » ?
À partir du suicide légendaire de l’actrice dont le fantôme hante encore les collines de Los

Angeles, Zoe Brisby tisse un roman poignant. Explorant la machine à rêves qu’est l’industrie cinématographique, elle mène une enquête-fiction palpitante sur le destin tragique de la Hollywood Sign Girl.

Mon ressenti : Une chouette découverte grâce à Babelio (https://www.babelio.com) qui m’a permis de rencontrer l’autrice en plus de lire deux de ses romans. Ici, c’est les années 1930 dans l’Amérique clinquante du cinéma. Mais aussi la société autour de cette grande chimère qui a attiré et détruit tant de personnes. Je parle de l’industrie cinématographique. Le roman se laisse lire sans grande difficulté. Il a un parfum de #metoo. En plus d’une héroïne qui ne baisse pas les bras dans un milieu cruel, ce qui m’a le plu c’est la réalité des scènes (certainement du aux nombreuses recherches de l’autrice).

Petits meurtres en héritage – Hannah Dennison – Les Mystères de Honeychurchtome 1 sur 10- 384 pages – City Editions (21/08/2019) 

Ridiculisée par la presse people, Kat Stanford abandonne son émission de télévision à succès pour se réfugier au fin fond dans la campagne anglaise. Sa mère vient d’acheter une vieille bicoque à Honeychurch, un domaine appartenant à une prestigieuse famille d’aristocrates aussi désargentés qu’excentriques.
Ah, les joies de la campagne ! Enfin, les joies, c’est vite dit… La maison de sa mère est une véritable ruine et son voisin est bien décidé à la faire déguerpir. Et puis, à peine arrivée, Kat est plongée dans un imbroglio mystérieux : une nurse disparaît et une domestique est retrouvée assassinée au fond du parc.
Quand elle apprend en plus que sa mère écrit des romans érotiques et que ce n’est pas du tout le hasard qui l’a conduite au domaine, Kate se demande ce qu’elle va encore découvrir en arpentant les sombres couloirs du manoir de Honeychurch…
Même à la campagne tout le monde a des secrets à cacher !

Mon ressenti : J’ai lu beaucoup de roman de cette série de Cosy Mystery et je n’avais jamais lu le premier. Bizarrement, ce n’est pas mon préféré. Peut-être que j’avais trop lu les flash-back relatif à cette première enquête dans les tomes qui ont suivis. C’est dommage. Enfin, je reste très fan des femmes de cette série. Elles sont toutes épatonnantes ! (oui je sais ce mot n’existe pas, mais il résume bien mon ressenti)

La double vie de Dina Miller – Zoé Brisby288 pages – Le Livre de Poche (26/02/2025)

Qui pourrait croire en voyant cette jeune femme gracile qu’elle vient de tuer l’un des plus grands criminels ?
1961, en pleine guerre froide, Kennedy lance le programme Mercury, point de départ de la conquête spatiale. Huntsville, Alabama, bat au rythme de son Centre spatial et de la toute jeune NASA. Dans le quartier huppé de Rocket District, où vivent les scientifiques et leurs familles, Dina Miller s’installe avec une mission : faire justice. Si les jolies maisons aux façades colorées et au gazon immaculé sont parfaitement entretenues, elles cachent pourtant bien des secrets… Ces brillants chercheurs qui œuvrent au futur radieux de l’Amérique, citoyens exemplaires, époux et pères de famille respectables, sont-ils aussi irréprochables qu’ils le prétendent ?
Dans la lignée des Mauvaises épouses (prix Waknine 2023), Zoé Brisby signe un roman intense et palpitant sur les apparences, les mensonges de l’histoire et le cœur des femmes.

Mon ressenti : Donc j’ai rencontré Zoé Brisby. Ce roman est limite dérangeant. On est face à un scandale humain et une obligation politique. Comme l’a dit l’autrice, et si c’était l’URSS qui avait profité des savoirs de nazis ? La question se pose à la lecture de ce roman. L’histoire est celle de Dina Miller et de sa mission . Mais pas que. L’Histoire est très présente dans ce roman, avec les personnages principaux, et aussi, les personnages secondaires. Un bouquin qui hante, un bon bouquin !

Très bientôt je vous retrouverai pour vous parler d’un roman aussi beau qu’original des éditions Sabran -De saxus.

Garder une activité physique en hiver

Cet hiver aura été particulièrement froid.

Et long.

Et sombre.

Il a donc toutes les qualités d’un hiver. Nous obliger à ralentir, prendre le temps de se poser et garder une activité physique adaptée.

La toute première activité physique qui me vient à l’esprit c’est tourner les pages d’un roman passionnant allongée sur mon canapé, enfouie sous une couverture à côté d’une tasse de tisane parfumée.

Voilà !

C’est risqué !

Addictif.

Et surtout à ne pas faire du tout.

Si l’on peut réduire les sorties en extérieur les jours de grand froid ou grosse pluie, il faut garder le mouvement du corps (et pas uniquement les doigts qui tournent les pages …).

Le mouvement, c’est la vie.

Le mouvement doux du yinyoga est particulièrement adapté en cette saison. C’est d’ailleurs le moment parfait pour explorer des postures nouvelles. Notre corps nous sera reconnaissant de lui proposer de doux mouvements dans ces périodes où nous nous crispons pour cause de basses températures.

Bien sûr il faut y aller en douceur, être très à l’écoute de notre corps, garder à l’esprit que les mouvements sont là pour remettre du prana, de la vie, de l’énergie dans nos membres.

D’ailleurs si vous pratiquez une activité douce chez vous ou en salle, n’avez vous pas remarqué cette joie qui vous envahit après la pratique ?

C’est pour cela que je vous invite à vous intéresser au yinyoga particulièrement adapté à la saison hivernale (et les autres saisons aussi pour être tout à fait honnête!).

D’ailleurs dans quelques jours ce sera officiellement le printemps… qu’on se le dise !