Mes Romans de l’Automne -1

L’automne sans fin -Amy Avery – Editions Sabran – 392 pages

4ème de couverture

Qu’adviendra-t-il d’un monde qui ne peut échapper à l’automne ?
Dans un monde où chaque saison est incarnée par un dieu, Tirne mène une vie bien différente des autres mortels. Elle est le héraut de l’Automne, une divinité distante et froide qui règne sur sa saison et les âmes défuntes.
Comme chaque année, elle accompagne son dieu dans le royaume des humains. Mais le Miroir qui permet leur traversée se brise, les piégeant tous les deux et plongeant le monde dans un automne sans fin.
Désormais prisonniers de leur saison, ils devront faire face aux afflictions de la vie mortelle, alors que les catastrophes se succèdent. Suspectée d’être l’instigatrice de ce chaos, Tirne devra découvrir qui aurait intérêt à ce qu’un dieu soit exilé à tout jamais…

Mon avis

Un grand merci aux éditions Sabran pour ce roman collector superbe dont la couverture et la tranche décorée dans le thème de l’histoire sont de toute beauté. J’ai beaucoup aimé ce roman de saison pour les différents sujets abordés.

Dans cet univers, les 4 saisons sont personnifiées par des Dieux. Automne et Tirne arrivent au temple pour leur saison et le drame est immédiat. Brisé, le miroir de passage devient le fil rouge d’une intrigue troublante. Qui voudrait retenir le dieu de la mort chez les humains ? Qui voudrait d’un automne infini qui entraînerait la famine, la misère de tout un peuple, voire remettrait en question la légitimité des dieux et de l’empire ? Soupçonnée, Tirne perd son titre d’héraut d’Automne pour lequel elle s’était tant battue. Sa fière légitimité lui permettait d’officier aveuglément pour son dieu : elle doit retrouver son titre.

Quand Automne accepte qu’elle enquête sur les membres du culte, ses amis, et tous ceux qui travaillent sur la réparation du miroir, Tirne commence à soupçonner que l’un d’entre eux a lancé une malédiction contre elle. Lequel ? Pourquoi elle ? On découvre alors toute une palette complexe de personnages : ennemis, amis et/ou amoureux-ses. La fidélité de Tirne oscille entre ses amitiés, son humanité et sa dévotion. Mais sa quête de rédemption et ses épreuves la forceront à voir le monde et son dieu sous un autre angle, proche de l’hérésie.

L’autrice a prit le parti d’écrire un roman fantastico-policier inclusif ou la romance, quoique sous-jacente, n’est pas l’élément central de l’histoire. La rupture du miroir et l’impureté de Tirne sont les questions cruciales à résoudre. Et l’obsession de Tirne pour retrouver son titre est une descente aux enfers qui semble sans fin. L’écriture d’Amy Avery est fluide, douce, parfois lourde comme un jour de pluie d’Automne. Dans cet environnement automnal, la protagoniste est une vive lumière dont l’acharnement dénouera cette situation ou son dieu est terriblement menacé.

Un roman à lire sur son canapé, en Automne par exemple, accompagné d’une boisson chaude et d’une chaude couverture pour un maximum de plaisir.

Mes romans de l’été 2024 – 5

Petites Dents, Grands crocs

Emilie Guillaumin – 272 pages – HARPER COLLINS (04/01/2023) 

4ème de couverture

Sarah Barry, épouse et mère en apparence comblée, a quitté les RH d’une grande entreprise pour s’accorder une année d’écriture. Mais alors qu’elle dispose enfin du temps nécessaire, le piège de la domesticité semble se refermer sur elle.

Cela commence par une fatigue inhabituelle, des chutes de cheveux, et puis il y a ces maux de tête lancinants.

Quand il n’est pas en voyage d’affaires, son mari la couve, la chahute, la questionne. Entraînant leur fils dans ce manège qui ne tourne plus très rond. À moins que ce ne soit elle qui fantasme ?

Dans une langue et un rythme envoûtants, sorte de ritournelle noire où les vampires prennent les atours de la tendresse, Émilie Guillaumin offre avec ce troisième livre un regard sans concession sur le couple et la maternité.

Mon avis :

Un grand merci à Babelio et les éditions Harper Collins poche pour ce roman proposé dans le cadre de Masse critique. Il aurait peut être fallu insérer au début de ce roman un trigger warning concernant les araignées.

Cette épouse, très amoureuse de son époux, s’est perdue dans les désirs de celui-ci. Besoin d’amour ou de possession, très vite on comprend que c’est lui qui compte, qui décide, qui prend toute la place. C’est pour le bien de sa femme et son fils qu’il adore. Et puis c’est un jeune entrepreneur très sollicité, qui se bat pour son entreprise, un bon fils, un bon père, un bon mari. Enfin, c’est l’image, et si on grattait un peu ? On ne peut pas, tout est lisse.

Même l’enfant, Thomas, est intrigant. Il ne semble être qu’un personnage secondaire dans la vie de Sarah. Une contrainte, une obligation, presque une anomalie dans sa vie. De plus, il a d’étranges réactions possessives comme son père. Et cette attirance pour le sang, l’odeur du sang, le goût du sang, ça pose problème y compris à l’école. En même temps, il semble être un mignon petit garçon. Doit-on s’y fier ?

Alors Sarah ? Pourquoi s’est-elle coupée du monde qui lui convenait ? Quitter son travail, ne plus voir ses amies, se retrouver enfermée avec ce projet de livre qu’elle pensait vouloir écrire ? Quel jeu joue t’elle ? La bonne mère de famille, la femme aimante, efficace et dévouée ? Non, quelque chose cloche. Elle est épuisée, trop. Elle voit des médecins, leur explique ses symptômes. Peu efficace. Sa santé décline vite, sa raison aussi. Elle est seule. Par choix ?

La fin de ce roman nous donnera une solution glaçante. Mais le pourquoi, le comment, le qui ? Il n’y aura aucune réponse.

Je suis sortie de ce histoire confuse et nauséeuse. Son atmosphère pesante, poisseuse et malsaine m’a poursuivie pendant toute la lecture et après aussi. Je ne sais pas si j’ai aimé cette histoire, détesté les personnages, envie d’aider Sarah à tout prix. Au final, elle ne m’a pas laissé indifférente, c’est là le talent de l’autrice. Elle aura su instillé un univers à la spirale infernale dans laquelle tombe Sarah irrémédiablement. Bref un roman perturbant qui pose un regard inquiétant sur la vie de famille.

Découvrez d’autres romans :
– Un parfum d’encre et de liberté de Sarah McCoy

La fin de l’été approche, préparez vous…

Pour finir 2022, il y aura atelier les samedis 17 septembre, 15 octobre et 26 novembre.

Il est temps de vérifier si vous avez assez d’encre dans vos stylos, de tailler vos crayons et … de vous laisser surprendre.

Petite info et question : Les ateliers en présentiel sont programmés en fin d’année pour être annoncé dès le 1er janvier. Cette année, après avoir modifié 2 dates, je m’interroge.

Du coup, j’ose demander … Avez vous des préférences pour vos dates d’ateliers de 2023 ?

Scripturalement vôtre

Le temps

Le temps ! Oui mais lequel ?

Le temps qui passe, celui qui me reste, celui ou je ne fais rien, mais vraiment rien du tout.

Et puis il y a le temps des cerises, le temps des secrets, le temps de la vérité, le temps de l’espoir, le temps de vivre….

Et il y a aussi « quel temps fait-il ? » Ah ! La météo, LE sujet universel

Bref ! Le temps est une vraie question. D’ailleurs, dans un article du Québec Science (Etienne Klein: Qu’est-ce que le temps? De  Marine Corniou), j’ai relevé une vision du temps :

«…, au début du XXème siècle, Einstein réfute cette notion de temps universel, et lie l’espace et le temps dans sa théorie de la relativité, n’est-ce pas?

Il a en effet montré que la séparation que l’on fait entre l’espace et le temps n’est pas absolue : elle dépend du référentiel.

La théorie de la relativité, qui est une révolution, est trop souvent présentée comme une simple modification de l’espace et du temps de Newton. Pour simplifier, on dit que le temps a une vitesse qui dépend de l’observateur…. »

Du coup, dans notre époque où tout « doit » aller vite, restons humbles, patients, sereins. Du temps, il y en a toujours pour écrire, se relire, se faire plaisir.

Le temps d’un vol

Et alors, si mon temps est différent du vôtre, et si vous avez envie d’écrire sur le temps, lequel choisirez vous ?

Scripturalement vôtre

Bientôt l’été !

Ah ! Cette période tant attendue tout au long de l’année et ou tout s’arrête : l’été, ses vacances, ses longues soirées.

Et si on en profitait pour jouer avec l’écriture, sans contraintes, là ou tout peut être écrit, posé sur la page du carnet, de la carte postale, sans que rien ne s’oppose à sa liberté de pensées.

Cette période où des mots surgissent alors qu’on ne s’y attendait pas. Où les pensées volent comme les fleurs de pissenlit. Où les nuages nous inspirent des histoires étranges…

Cette période qui, pour nous les écrivants, devrait nous permettre de jouer avec les mots. Alors voici une idée de jeu estival : écrire en « imitant » le style d’un auteur.

Je lis un roman et je tente d’écrire comme elle-il. Alors, qui s’y essaie ?

Scripturalement vôtre !