Drôle de Singes – Jean-François Guggenheim

Editions Marie Romaine – 19,90€

https://www.editionsmarieromaine.fr/product-page/drôles-des-singes-jean-françois-guggenheim

DRÔLES DES SINGES de Jean-François Guggenheim

Résumé

A-t-on jamais vu un espion aussi maladroit ? Jean, un ancien de la Légion, reconverti dans les services spéciaux, est chargé d’enquêter sur son ami d’enfance, du côté de Fontainebleau. Mais rapidement la simple mission dégénère en une épopée déjantée autour du monde. Son camarade se fait descendre, son amoureuse est kidnappée et de Téhéran à San Diego, du Kerala à Budapest, de Cuba au Mexique, défile une galerie de portraits hauts en couleurs. Poutine et Grace Jones, Dany DeVito, Benicio del Toro et l’ombre de Castro, Donald Trump, Kim Kardashian et Marine Le Pen… allez savoir… Un polar loufoque sur fond de géopolitique qui rebondit à chaque page.

Mon avis

Quand j’ai ouvert ce roman, je m’attendais à une histoire d’espionnage humoristique et aventureuse. Mais pas vraiment.

De fait, Jean espionne Paul et tombe amoureux de Marie… avec une réalité plus complexe.

C’est l’histoire de 3 gamins devenus adultes et qui retrouvent leur amitié d’antan. Pour rendre crédible ce retour dans l’environnement de leur jeunesse, Jean explique qu’il fait une enquête sur une jeune prostituée assassinée dans le bois près de chez eux. Sa couverture de journaliste est réelle et cette explication sera lourde de conséquences tout au long de ce roman trépidant.

Pourtant, Jean, ancien légionnaire, espionne pour le compte de « Monsieur », un personnage occulte de la République Française qui a Paul dans son viseur. Jean va donc jouer double jeu. Il revient habiter dans la maison de sa grand-mère et se remémore son enfance en compagnie de Paul et Marie.

Ce roman est écrit comme un scénario de film de James Bond, le charisme du héros moins flamboyant (il tombe beaucoup), mais à l’action explosive au moment ou on ne s’y attend pas.

J’ai beaucoup apprécié le rythme de l’intrigue, les personnages, parfois énigmatiques parfois un peu « cliché », mais surtout des tournures de phrases qui m’ont rappelé le style « Audiard » par sa gouaille.

L’auteur situe l’action de son roman dans l’époque actuelle, tout le monde « en prend plein son grade » et ça fonctionne.

L’histoire devient si crédible que je me suis demandée si tout cela n’aurait pas un parfum de vérité… Mais non !!

Vous l’aurez compris c’est un moment de lecture très agréable que je recommande vivement. Merci à Babelio (http://(https://www.babelio.com) et sa Masse Critique Mauvais genre pour cette sympathique découverte.

Une nouvelle rubrique : chronique de livres

Aujourd’hui, je voudrai vous présenter un roman « jeune adulte » reçu récemment grâce à Babelio qui me permet en plus de rencontrer l’autrice Marie Pavlenko (le 5 septembre 2023).

Babelio est à la fois un site web et une application mobile consacrés à la littérature et un réseau social destiné à enregistrer des bibliothèques personnelles. J’ai pu grâce à cette communauté rencontrer des auteurs et je souhaite dorénavant vous partager ces rencontres littéraires.

Mais qui est cette autrice ?

Marie Pavlenko obtient un master de lettres modernes à l’Université Sorbonne-Nouvelle. Elle poursuit ses études à l’école supérieure de journalisme de Lille. Elle s’installe à Paris après avoir vécu un an en Jordanie. Elle exerce le métier de journaliste pendant 15 ans.

En 2009, elle se met à écrire des ouvrages de fantasy, genre littéraire qu’elle affectionne depuis l’âge de dix ans. En 2011, elle publie le Livre de Saskia, une trilogie à destination des adolescents.

Le roman La Fille-sortilège sort en 2013.

En 2019, elle publie Un si petit oiseau, l’histoire d’Abigail, future vétérinaire qui à la suite d’un accident se retrouve amputée d’un bras et doit recomposer sa vie. La même année, elle reçoit le prix Babelio Jeune adulte et le prix 15/17 à la Foire du livre de Brive.

Avec le roman Et le désert disparaîtra (2020), et sa nouvelle parue dans le recueil collectif Elle est le vent furieux (2021), Marie Pavlenko s’engage sur le thème de l’écologie.

Source : Wikipedia

Vous l’aurez compris Marie Pavlenko, écrit sur tous les sujets : ceux dont on parle peu, ceux dont on parle beaucoup, et ceux qu’on voudrait n’avoir jamais entendu parlé. Avec Rita, Marie Pavlenko raconte la précarité, l’amour, le sexe vus par des lycéen-es, mais surtout, des histoires d’amitiés sans jugement et ça c’est toujours beau à lire

Mon avis sur ce roman : Dans ce roman choral, Rita est celle dont tout le monde parle. Chacun est d’accord pour dire qu’elle est magnétique, intelligente, douce et ferme. Ecrit comme une interview, tous ses amis se racontent, racontent leur rencontre avec Rita, et racontent leur incompréhension de n’avoir pas vu venir l’évènement dramatique. Au fil des récits, on entrevoit, imagine, ce qui va arriver, mais la fin choque quand même.
Ce roman Young-Adult aborde les difficultés des lycéens pris au pièges nombreux de la société actuelle. Les jugements des réseaux sociaux ici ne seront pas primordiaux, mais plutôt une réalité sociale et économique peu abordée qui mène les jeunes adultes à vivre des situations parfois dangereuses.

C’est une histoire bouleversante, racontée avec brio que l’auteur aura décrite avec pudeur et honnêteté.

Qui est Rita ?
Que lui est-il arrivé ?
Tour à tour, élèves et professeur racontent leur année de terminale, celle qu’ils ont vécue.
Viggo qui aime Rita comme un fou, Romane, l’amie attentionnée, Timour, le copain décalé, tous brossent un portrait de Rita, une ébauche tendre, mais dramatiquement incomplète.
Leurs histoires disent l’amour, le désir, la rencontre sublime, le partage, mais chacun avoue aussi être passé à côté du drame.
Personne n’a rien vu venir.

https://www.babelio.com/livres/Pavlenko-Rita/1528086

Et la gagnante est ….

Le concours 2025 Dis moi Dix mots sur la planète est terminé.

En premier un grand bravo à tous les écrivants qui ont soumis leur nouvelle au concours. Car c’est un challenge pour toute personne qui fait cette démarche. Ensuite parce que les textes sous contrainte sont souvent complexe à écrire. Et cette année, les mots étaient particulièrement « coton ». Pour rappel on avait : Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser,empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant.

Pour pouvoir être sélectionné, il fallait mettre au moins 6 de ces mots dans un texte de 7000 signes espaces compris (soit environ 2 pages).

Les textes reçus étaient d’un bon niveau avec des histoires construites, efficaces, touchantes, drôles, pertinentes.

Je n’ai qu’un regret, c’est l’absence de textes d’écrivants jeunesse. C’est dommage, car je sais, pour les avoir eu en atelier d’écriture, qu’il y a d’excellentes plumes dans cette ville. Peut-être que l’an prochain, certains oseront.

Une mention spéciale à mes deux partenaires. La librairie Entre les Pages et la médiathèque Georges Brassens qui ont fait la promotion de ce concours pendant les 3 mois d’ouverture. C’est dans ces lieux que l’amour des mots se développe et j’y suis particulièrement attachée. Alors les avoir pour partenaires c’est un petits bonheurs dont je ne se me lasse pas.

Un grand merci à mon jury si efficace et impartial. En effet si l’association -dont je suis la présidente- reçoit les nouvelles, elles sont toutes anonymisées pour éviter le moindre favoritisme. Seul le plaisir est le guide des jurés. Et comme elles et il ont eut a peine une semaine et demi pour faire leur choix, ils ont droit à un grand bravo.

Quand à la nouvelle gagnante, je suis ravie du choix du jury.

Premièrement, parce que cette nouvelle a touché une majorité des membres autant par sa qualité d’écriture que l’histoire chaleureuse racontée. « On a besoin de douceur en ce moment» m’a écrit un juré.

Et deuxièmement, parce que cette personne, très chère à mon cœur, sachant que je désespérais de recevoir plus de 2 nouvelles, a voulu me réconforter et a joué le jeu de l’écriture sous contrainte.

Comme quoi la gentillesse aura porté ces fruits cette année.

Voici ci-dessous la nouvelle qui l’a remporté.

Dans les vignes

« Balto ! Balto !… Mais où est-il passé ce chien ? » Cela faisait au minimum quinze bonnes minutes qu’il avait disparu dans les vignes. Habituellement, il se baladait tranquillement, restant toujours à portée de vue. Il sautillait de pied de vigne en pied de vigne, reniflant et humant les douces odeurs qui émanaient de la terre. Ce biome occitan, c’était son territoire, son monde. De tout temps, en toute saison, sous la pluie, le soleil, face au vent, parfois même en pleine nuit, c’est là qu’elle l’emmenait se promener. Il avait ses repères et ses petites habitudes. Parfois, quand les fleurs des champs étaient de la partie, on aurait pu croire qu’il les butinait, tel une abeille ou plutôt un gros bourdon, au vu de ses cinquante kilos ! Son pelage était noir, désormais parsemé de quelques traces blanches. Dix ans déjà qu’elle avait eu le coup de foudre. Dix ans d’un amour sincère, pur et fidèle. Une décennie écoulée en un éclair…

Quand les enfants étaient rentrés de leur matinée d’école ce jour-là, ils l’avaient aperçu, caché sous la table. Une petite boule de poils, de grands yeux taquins, mi-endormie mi-apeurée, et de grosses pattes qui laisseraient plus tard de belles et gigantesques empreintes dans le sable des plages du sud.

Il était devenu un membre de la famille à part entière. Il avait vécu chaque instant du quotidien, chaque anniversaire, chaque Noël, chaque repas de famille où il parvenait toujours à glaner quelques tranches de saucisson de l’apéritif ! Il faut dire qu’il arrivait à la hauteur de la table, ce qui était plutôt pratique pour récupérer les miettes abandonnées par-ci par-là…

Cela faisait presque une demi-heure qu’il avait disparu maintenant. Elle commençait à s’inquiéter. Elle s’était approchée de la petite forêt du coin, celle qui apparaissait tout au bout des vignes. Elle n’aimait pas vraiment aller là-bas. C’était loin de ressembler à une palmeraie agréable où l’on appréciait se dégourdir les jambes… Ce petit coin boisé aurait bien eu besoin d’être débroussé, afin de planter des melons, courgettes ou autres cucurbitacées qui auraient laissé de la visibilité pour chien égaré !

Tamaris, amandiers, pins… tous ces arbres qui formaient une canopée originale avaient dû grandir au fil des ans, sans intervention humaine. Personne n’osant défier Dame Nature qui les avaient placés là. Parfois, les Hommes surprennent et se montrent conséconscients et respectent leur environnement !

«Balto, Balto… Ah te voilà!» Il se tenait là, devant elle, remuant la queue, visiblement heureux et satisfait de sa promenade. Entre ses pattes se tenait une minuscule pelote de poils, assez mal en point. Elle avait du mal à distinguer de quel animal il s’agissait et même s’il était encore en vie. C’est alors que la petite créature poussa quelques cris stridents, à peine audibles. Notre héros à quatre pattes se recula légèrement pour laisser la place à sa maitresse. Elle découvrit alors un renardeau tout ébouriffé, mais qui semblait s’accrocher. Il avait été probablement laissé pour mort, les chasseurs du coin avaient certainement tué sa mère.

Que faire désormais ? Elle l’enveloppa délicatement de sa veste en prenant soin de ne pas trop le manipuler.

Sur le retour vers la voiture, elle regarda son fidèle compagnon avec tendresse. Il semblait si prévenant et inquiet, qu’elle crut détecter dans son regard un message « prends soin de lui, comme tu as pris soin de moi ». Elle sourit et pensa à ce dessin animé qu’elle avait tant aimé alors qu’elle n’était qu’une enfant. L’amitié entre un renard et un chien, l’amour de certains humains envers les animaux, le message de l’époque était toujours d’actualité finalement. Prendre soin de ces êtres vivants, de la nature plus généralement, tisser des liens avec des êtres différents, parfois bien plus profonds qu’avec ses congénères…c’était cela vivre en harmonie, vivre en paix avec ses prochains, tous sans exception.

Cette nuit-là fut très courte, le vétérinaire des urgences avait refusé de prendre en charge le petit roux. Elle se résigna alors à le ramener chez elle, et dut le nourrir à la seringue toutes les heures. Il était adorable, certes, mais elle ne pouvait se permettre de le garder. Il fallait lui trouver un lieu de vie adapté à ses besoins, en toute sécurité, loin de la haine des humains.

Elle fouilla internet et prit contact avec une association « Solaires et solidaires », spécialisée dans les animaux dits « nuisibles ». Rendez-vous fut pris pour le lendemain.

Arrivée sur place, elle présenta Rouky à la directrice du centre. Oui, elle lui avait donné un nom, elle avait craqué. La référence était évidente, les membres de l’association, touchés et amusés. Elle le savait en sécurité désormais.

Quelques semaines plus tard, lors d’une de ses balades quotidiennes, elle retrouva Balto sur les lieux de la rencontre. Il reniflait chaque brindille, chaque feuille, chaque souche…il le cherchait vraisemblablement. « Ne t’inquiète pas, il va bien et est entre de bonnes mains » lui dit-elle. Elle recevait en effet des nouvelles et même des photos de l’association dont elle était devenue marraine évidemment.

Ils échangèrent un regard complice et repartirent dans les vignes, profitant d’un somptueux coucher de soleil.

Natacha Gomez- natiplume34@gmail.com

Les aventures d’Amina al-Sirafi

Shannon .A. Chakraborty – Gaspard Houi (Traducteur)

592 pages – Sabran (27/02/2025)

Résumé

Au cours de sa vie mouvementée, la capitaine Amina al-Sirafi a survécu aux pires malandrins, à plusieurs maris et à un authentique démon. C’est donc en toute tranquillité qu’elle prend enfin une retraite bien méritée. Mais lorsqu’elle est sollicitée pour retrouver la fille disparue d’un ancien équipier, il lui est impossible de refuser. Impossible en effet de tourner le dos à une ultime aventure qui lui garantirait une récompense mirobolante – en plus d’aider un vieil ami.
Cependant, à mesure qu’Amina remonte la piste des dangereux ravisseurs, il devient clair que l’origine de cette poursuite à travers l’océan Indien est bien plus trouble qu’il n’y paraît. Il est toujours risqué de vouloir accomplir une dernière mission et d’essayer de s’emparer d’un pouvoir millénaire… dont le prix pourrait bien être votre âme.

Mon avis :

Le moyen âge oriental est une époque peu connue.

Le moyen âge oriental raconté par un scribe, c’est un mélange de faits et de mythes.

Le moyen âge oriental et la vie d’une femme, c’est étonnant.

Le moyen âge avec une femme pirate qui doit délivrer la fille d’un ami décédé, ça commence à être intéressant.

Mais tout ça n’est rien quand, dans ce moyen âge oriental on croise une maîtresse des poisons, un cartographe talentueux, un sorcier Franc, des monstres, les possessions magiques et un mari légèrement démoniaque qui aime le « désordre « …Vous avez maintenant une idée de l’ambiance de ce roman.

Vous y trouverez aussi l’Histoire avec le grand H. On comprend vite à la lecture de ce roman que Shannon Chakraborty a fait un immense travail de recherche pour que le lecteur puisse plonger dans un XIIème siècle peu, voire pas raconté : celui de l’orient. Et ça explique que l’univers de ce roman est si crédible.

On découvre également la complexité de la navigation le long de ces côtes d’Afrique, d’Arabie et d’Inde, ainsi que des compétences nécessaires pour guider un navire. Non, rien n’a été laissé au hasard dans ce roman.

Enfin, il y a les personnages.


Amina al-Sirafi, une pirate légendaire quarantenaire aux articulations qui grincent et qui s’est retiré de la piraterie pour élever sa fille. Salima lui demande de retrouver sa petite fille Dounia enlevée par un Franc. Salima menaçant la famille d’Amina, elle se lance dans cette aventure périlleuse. Et puis, elle se sent coupable de la mort de son second Asif, fils d’Amina.

On découvrira que cette pirate courageuse, honnête (enfin pour une pirate), avec un certain sens du devoir (surtout envers son bateau, le Marawati), à la grande force morale et aussi physique, est capable de se sortir de toutes sortes de situations périlleuse quitte à se sacrifier, si besoin.


Et il faut parler aussi de l’amour qu’elle porte à ses proches, sa famille, ses amis, ses marins. C’est bien pour cela qu’elle est si bien entourée (qu’elle le veuille ou pas)..

Entourée par un mari, Raksh, un être démoniaque menteur, lâche, drôle et très séduisant quand il est sous sa forme humaine.

Par son capitaine par intérim, Tinbu, qui a une confiance aveugle en sa Nakhuda

Par le meilleur cartographe, Majed, vieil ami de la famille à la curiosité géographique sans borne.

Par l’amie potionneuse, Dalila (ou empoisonneuse c’est au choix), au passé sombre vécu chez les Banu Sasan une tribu mystérieuse.

Et je vous laisse découvrir les antagonistes, nombreux et divers comme Salima, Falco, les péri, et les pirates, bien sûr, car chacun a une personnalité affirmé et intéressante.

Bref, un roman de fantasy historique passionnant avec des personnages aux caractères aboutis, une intrigue fine à l’environnement historique et géographique captivante et une ambiance fascinante.

Cette lecture particulièrement addictive m’a très vite transporté dans un univers de mythes et de légendes orientaux que j’ai eu plaisir à découvrir.

Je remercie infiniment les éditions Sabran pour la découverte de cette autrice que je vais suivre et ce superbe livre-objet en exemplaire collector.

Mes lectures Hivernales – 2025

Parfois quand rien ne va, il reste les livres. Ils sont et seront toujours mes meilleurs amis. Certains me font rire, d’autres m’émeuvent, d’autres encore m’agacent. Ces sentiments ont été bien présents dans les lectures qui suivent.

La femme de ménage Freida McFadden tome 1 sur 3 – 416 pages – J’ai lu (04/10/2023)

haque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l’école et prépare les repas avant d’aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L’occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l’extérieur, il est peut-être déjà trop tard…
Vendu à 4,5 millions d’exemplaires dans le monde « La Femme de ménage » à la fin de 2024, ce roman aura son adaptation cinématographique.

Mon ressenti : Je vais faire court. Quel dommage. J’ai voulu faire comme tout le monde et lire ce roman et le trouver génial ! Ben ce n’est pas arrivé. Il m’a laissé sur ma fin. Très vite on comprend que quelque chose ne colle pas dans cette histoire et malheureusement très vite je me suis douté de qui était en cause. Soit je lis trop, soit c’est une intrigue convenue. et je n’en dirai pas plus.

Tous les membres de ma famille Benjamin Stevenson tome 1 sur 2 – 480 pages – 10-18 (06/06/2024)

V

ous aimez Agatha Christie et À couteaux tirés? Vous allez adorer le whodunnit australien dont tout le monde parle !
Je redoutais cette réunion de famille des Cunningham avant même le premier meurtre. À peine la tempête s’est-elle abattue sur notre hôtel perdu au milieu des montagnes que déjà la neige – et les cadavres – s’amoncelait. Il faut dire que nous, les Cunningham, on a du mal à se supporter les uns les autres. Je crois que nous n’avons qu’une seule chose en commun : chacun de nous a déjà tué quelqu’un.

Mon ressenti : c’est drôle, avec une bonne intrigue à la Agatha C. Les personnages sont bien perchés et j’ai vraiment beaucoup aimé le style narratif. Du coup, je n’ai plus du tout envie d’aller à la montagne en hiver et en famille !

Les détectives du Yorkshire – Rendez vous avec le destin – Julia Chapman464 pages – Robert Laffont (17/10/2024)

Samson et Delilah ont traversé bien des tempêtes. Aujourd’hui, tandis que leur mariage se profile à l’horizon, le calme semble être enfin revenu. Mais rien n’est jamais aussi simple à Bruncliffe, et les semaines qui précèdent leur union sont chargées en électricité…
Lorsqu’un ami du couple est accusé de meurtre, la ville est plongée dans l’agitation. Samson et Delilah vont devoir mettre de côté leurs problèmes personnels pour attraper le tueur.
Cette dernière enquête des détectives du Yorkshire sera-t-elle celle qui les brisera ou celle qui les liera à tout jamais ?

Mon ressenti : Je suis trop triste ! Ils vont vivre leur vie tranquille et moi si je veux les retrouver, il me faudra relire les 10 tomes. J’ai beaucoup aimé ce dernier opus qui mets un bel accent sur les personnages secondaires et leur futurs. D’où ma petite larme à la dernière ligne du livre !

Le rêve du Jaguar – Miguel Bonnefoy – 304 pages
Payot et Rivages (21/08/2024)

Quand une mendiante muette de Maracaibo, au Venezuela, recueille un nouveau-né sur les marches d’une église, elle ne se doute pas du destin hors du commun qui attend l’orphelin. Élevé dans la misère, Antonio sera tour à tour vendeur de cigarettes, porteur sur les quais, domestique dans une maison close avant de devenir, grâce à son énergie bouillonnante, un des plus illustres chirurgiens de son pays.
Une compagne d’exception l’inspirera. Ana Maria se distinguera comme la première femme médecin de la région. Ils donneront naissance à une fille qu’ils baptiseront du nom de leur propre nation : Venezuela. Liée par son prénom autant que par ses origines à l’Amérique du Sud, elle n’a d’yeux que pour Paris. Mais on ne quitte jamais vraiment les siens.
C’est dans le carnet de Cristobal, dernier maillon de la descendance, que les mille histoires de cette étonnante lignée pourront, enfin, s’ancrer.
Dans cette saga vibrante aux personnages inoubliables, Miguel Bonnefoy campe dans un style flamboyant le tableau, inspiré de ses ancêtres, d’une extraordinaire famille dont la destinée s’entrelace à celle du Venezuela.
Grand prix du Roman de l’Académie française 2024.

Mon ressenti : un magnifique récit imaginé/romancé/réel inspirée de la famille de l’auteur. Avec chaque personnage c’est une histoire magique et forte qui se dégage. J’ai eu beaucoup de mal à quitter ce roman que j’ai vraiment beaucoup aimé.

Le café où vivent les souvenirs – Toshikazu KawaguchiLe café Tokyoitetome 3 sur 4 – 240 pages – Le Livre de Poche (25/09/2024) 

Sur le flanc du mont Hakodate, au nord du Japon, le café Donna Donna offre à ses clients la possibilité de voyager dans le temps, à l’instar du Funiculi Funicula de Tokyo. Parmi eux, une fille qui en veut à ses parents défunts de l’avoir rendue orpheline, un comédien qui se languit de son amour, sa soeur cadette submergée par le deuil, entre autres.

Mon ressenti : Une petite déception. J’ai beaucoup aimé les 2 premiers tomes. Celui ci n’est pas dans le même lieu et visiblement la fonction du café n’est pas tout à fait la même. L’écriture aussi m’a moins emporté et j’ai de gros doute quand à la lecture de l’ultime opus.

La place – Annie Ernaux113 pages – Gallimard (30/11/-1) 


Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait: « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi je n’en ai pas besoin pour vivre. » Ce récit qu’on croit dépouillé de tout sentiment possède une dimension universelle.

Mon ressenti : Encore un bijou à la Annie E. C’est avec une écriture extrêmement fine et ciselée qu’elle raconte sa famille, ses origines et sa relation avec cet homme qui lui est cher mais qui l’agace car déjà tellement loin de ce que la vie a fait d’elle. C’est beau, poignant et un témoignage de l’histoire des « petites gens ».

Hollywoodland Zoé BrisbyAlbin Michel (26/02/2025)

Pourquoi, dans la nuit du 16 septembre 1932, Peg Entwistle, jeune actrice talentueuse au destin prometteur, aimée de tous et filant le parfait amour avec la nouvelle coqueluche des studios, se jette-t-elle du haut de la lettre « H » du mythique panneau « Hollywood » ?
À partir du suicide légendaire de l’actrice dont le fantôme hante encore les collines de Los

Angeles, Zoe Brisby tisse un roman poignant. Explorant la machine à rêves qu’est l’industrie cinématographique, elle mène une enquête-fiction palpitante sur le destin tragique de la Hollywood Sign Girl.

Mon ressenti : Une chouette découverte grâce à Babelio (https://www.babelio.com) qui m’a permis de rencontrer l’autrice en plus de lire deux de ses romans. Ici, c’est les années 1930 dans l’Amérique clinquante du cinéma. Mais aussi la société autour de cette grande chimère qui a attiré et détruit tant de personnes. Je parle de l’industrie cinématographique. Le roman se laisse lire sans grande difficulté. Il a un parfum de #metoo. En plus d’une héroïne qui ne baisse pas les bras dans un milieu cruel, ce qui m’a le plu c’est la réalité des scènes (certainement du aux nombreuses recherches de l’autrice).

Petits meurtres en héritage – Hannah Dennison – Les Mystères de Honeychurchtome 1 sur 10- 384 pages – City Editions (21/08/2019) 

Ridiculisée par la presse people, Kat Stanford abandonne son émission de télévision à succès pour se réfugier au fin fond dans la campagne anglaise. Sa mère vient d’acheter une vieille bicoque à Honeychurch, un domaine appartenant à une prestigieuse famille d’aristocrates aussi désargentés qu’excentriques.
Ah, les joies de la campagne ! Enfin, les joies, c’est vite dit… La maison de sa mère est une véritable ruine et son voisin est bien décidé à la faire déguerpir. Et puis, à peine arrivée, Kat est plongée dans un imbroglio mystérieux : une nurse disparaît et une domestique est retrouvée assassinée au fond du parc.
Quand elle apprend en plus que sa mère écrit des romans érotiques et que ce n’est pas du tout le hasard qui l’a conduite au domaine, Kate se demande ce qu’elle va encore découvrir en arpentant les sombres couloirs du manoir de Honeychurch…
Même à la campagne tout le monde a des secrets à cacher !

Mon ressenti : J’ai lu beaucoup de roman de cette série de Cosy Mystery et je n’avais jamais lu le premier. Bizarrement, ce n’est pas mon préféré. Peut-être que j’avais trop lu les flash-back relatif à cette première enquête dans les tomes qui ont suivis. C’est dommage. Enfin, je reste très fan des femmes de cette série. Elles sont toutes épatonnantes ! (oui je sais ce mot n’existe pas, mais il résume bien mon ressenti)

La double vie de Dina Miller – Zoé Brisby288 pages – Le Livre de Poche (26/02/2025)

Qui pourrait croire en voyant cette jeune femme gracile qu’elle vient de tuer l’un des plus grands criminels ?
1961, en pleine guerre froide, Kennedy lance le programme Mercury, point de départ de la conquête spatiale. Huntsville, Alabama, bat au rythme de son Centre spatial et de la toute jeune NASA. Dans le quartier huppé de Rocket District, où vivent les scientifiques et leurs familles, Dina Miller s’installe avec une mission : faire justice. Si les jolies maisons aux façades colorées et au gazon immaculé sont parfaitement entretenues, elles cachent pourtant bien des secrets… Ces brillants chercheurs qui œuvrent au futur radieux de l’Amérique, citoyens exemplaires, époux et pères de famille respectables, sont-ils aussi irréprochables qu’ils le prétendent ?
Dans la lignée des Mauvaises épouses (prix Waknine 2023), Zoé Brisby signe un roman intense et palpitant sur les apparences, les mensonges de l’histoire et le cœur des femmes.

Mon ressenti : Donc j’ai rencontré Zoé Brisby. Ce roman est limite dérangeant. On est face à un scandale humain et une obligation politique. Comme l’a dit l’autrice, et si c’était l’URSS qui avait profité des savoirs de nazis ? La question se pose à la lecture de ce roman. L’histoire est celle de Dina Miller et de sa mission . Mais pas que. L’Histoire est très présente dans ce roman, avec les personnages principaux, et aussi, les personnages secondaires. Un bouquin qui hante, un bon bouquin !

Très bientôt je vous retrouverai pour vous parler d’un roman aussi beau qu’original des éditions Sabran -De saxus.