Mes romans de l’automne -2

Le sort qui nous lie – Geneviève Gornichec – Editions Sabran – 512 pages

4ème de couverture

Pour le meilleur ou pour le pire, vos destins sont liés.
Dans la Norvège du temps des Vikings, trois jeunes filles partagent leur amitié et leurs rêves. La jeune Oddny aspire à une vie paisible, contrairement à sa soeur Signy, qui rêve d’aventure et de liberté. Leur amie Gunnhild, quant à elle, veut pratiquer la magie quoi qu’en pense sa famille. Lorsqu’une prophétie révélée par une devineresse les condamne toutes trois à connaître la violence et la mort, elles se jurent de toujours s’entraider afin de se protéger de ce triste destin.
Des années plus tard, un raid va faire basculer leurs vies dans la tempête. Gunnhild, qui avait quitté leur village natal pour apprendre la sorcellerie, va porter secours à ses amies afin de respecter leur pacte. Prises entre de dangereuses luttes de pouvoir au sein des clans vikings et pourchassées par des sorcières aux sombres desseins, leur lien sera mis à rude épreuve, d’une manière qu’aucune n’aurait pu imaginer.
Traduit de l’anglais par Benjamin Kuntzer

Mon avis

Ce roman est divisé en 4 parties, autant de chemin de vie que prendront les protagonistes au fil de cette histoire. Trois amies jouent ensemble depuis qu’elles sont toutes petites et partagent leurs secrets. L’une d’entre elles, Gunnhild, est maltraitée par sa mère. Oddny et Signy sont sœurs, se chamaillent mais restent soudées. Ce trio fait un soir un serment scellé par un pacte de sang. « Elles seront toujours là les unes pour les autres ». Le même soir une prophétesse à la cour du roi, père de Gunnhild vient faire ses prédictions. Et alors que les 2 sœurs vont avoir leur avenir révélé, à leur demande, Gunnhild se joint à elles. Dès lors, leurs destins basculent, « l’une d’entre elles obscurcit le destin des deux autres ». Ainsi parle la prophétesse, comme une malédiction. Mais dans l’immédiat, Gunnhild fuit surtout la maltraitance que sa mère lui fait subir en suivant la prophétesse qui lui enseignera son art.

Douze années ont passé et Oddny et Signy sont toujours célibataires. Un jour, un brouillard magique et des pillards attaquent la ferme où elles vivent avec leur mère. Signy est enlevée. Oddny, elle, est sauvée par un étrange oiseau qui attaque son agresseur. Cet oiseau, c’est Gunnhild qui s’est transformée et surveille le bien être de ses amies par le truchement de la magie. Malheureusement, seule Oddny sera sauvée. Gunnhild va respecter le serment qui la lie à ses amies et tout faire pour retrouver Signy.

Elle rencontre Eirik, roi Viking et héritier du roi de la Norvège. Il a mauvaise réputation, a tué 2 de ses frères et des sorcières. Malgré cette réputation épouvantable, Gunnhild, va passer une alliance avec Eirik pour secourir Signy. Dans le même temps, Oddny se retrouve face à son agresseur Halldor. Elle obtiendra une réparation financière qui devrait lui permettre de sauver Signy. Les deux amies vont dès lors accepter de modifier leur chemin de vie pour retrouver la troisième. Ce qui ne sera pas si simple à mettre en oeuvre.

Au delà de la quête de ces femmes, dans ce roman il y a les traditions viking qui sont particulièrement bien décrites. Les célébrations sont rapportées comme si nous les vivions. Les villages sont présentés de manière précises lors des visites des protagonistes. On apprend beaucoup sur la vie de ces gens du Nord durant les saisons. Plus précisément lors des saisons où les raids n’ont pas lieu. Comment se nourrissent-ils, où se lavent-ils ? Comment sont entretenus les drakkars? C’est très intéressant et instructif.

Bien sûr, il y a aussi toute une romance qui va se révéler entre les héros de cette histoire. C’est un support à une meilleure connaissance des mœurs des Vikings que l’on découvrira par ce biais. On y verra l’importance de l’honneur, l’honnêteté et la loyauté. Ces valeurs fortes sont intégrées tout au long de cette histoire pour tous les protagonistes.

Genevieve Gornichec a la délicatesse d’ajouter à la fin du roman des explications sur les nombreux personnages de son roman, sur les modifications qu’elle a appliqué dans son texte pour une meilleure lisibilité, et sur ses sources documentaires. J’ai aussi beaucoup apprecié l’intégration d’un personnage trans et sa capacité à respecter sa compagne. C’est un message de tolérance habilement installé dans le texte.

Ce roman a été un excellent moment de lecture, et je suis ravie d’avoir eu la possibilité de l’avoir en version collector. En effet, j’apprécie particulièrement la jaquette superbement adaptée à l’histoire, la tranche décorée et la couverture magnifique. Et je rajouterai que le papier et la typographie sont un régal pour la lecture de ce roman, ce n’est pas rien.

Les mots du concours Dis moi 10 mots 2025

En avant première (12 juillet 2024), le ministère de la culture a livré les 10 mots de la nouvelle édition de « Dis moi 10 mots » 2024-2025.

Cette année c’est la planète qui est mise à l’honneur. Voici l’annonce du Ministère :

« Dis-moi dix mots pour la planète » vous invite à explorer les grands défis en matière d’environnement, comme le climat, la biodiversité et les conflits relatifs aux ressources.  Les effets des changements climatiques nous concernent tous aujourd’hui, cultivons notre langue ensemble pour la planète !

Les dix mots

Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant.

BIOME – nom masculin

  • Vaste région biogéographique s’étendant sous un même climat, comme la toundra, la forêt tropicale humide, la savane ou encore le récif corallien. (Les principaux biomes sont la toundra, la forêt tempérée, la forêt tropicale et équatoriale, la forêt boréale, la savane, la mangrove, la prairie tempérée, le désert, les eaux fluviales, les eaux saumâtres, le littoral, les récifs coralliens, les herbiers marins, les abysses.) Synonyme :macroécosystème

BUTINER – verbe transitif – (de butin)

  • 1. Récolter pollen et nectar sur les fleurs, en parlant de certains insectes, et plus particulièrement des ouvrières d’abeilles.
  • 2. Chercher çà et là pour se procurer certaines choses : Butiner des idées au cours d’une lecture. Synonymes :glaner – grappiller

CANOPEE – nom féminin

  • Étage sommital de la forêt tropicale humide, qui abrite la majorité des espèces y vivant.

CONSECONSCIENTadjectif

Qualifie une personne qui tend à considérer les conséquences à moyen et à long terme de ses actions comme un élément prioritaire lors de la prise d’une décision.

Note : Les enjeux environnementaux et sanitaires sont ceux qui sont le plus généralement associés au fait d’être conséconscient.

Les adjectifs conséconscient et conséconsciente sont des mots-valises formés à partir de conséquence et de conscient/consciente.

Auteurs Office québécois de la langue française
École internationale de Montréal
Collège Notre-DameDernière mise à jour 2022

DEBROUSSER – verbe transitif

  • En Afrique, défricher.

EMPREINTE – nom féminin – (de empreindre)

  • 1. Marque pratiquée en creux ou en relief par l’objet que l’on presse sur une surface : L’empreinte d’un cachet. Synonymes pe – impression
  • 2. Relevé de la forme de quelque chose avec un matériau plastique ; le moulage ainsi obtenu : Prendre l’empreinte d’une serrure.
  • 3. Trace naturelle laissée par un contact, par la pression d’un corps sur une surface : Des empreintes de pas.
  • 4. Marque durable, profonde, caractère distinctif : Mettre son empreinte personnelle dans un ouvrage collectif. Synonymes :cachet – caractère – griffe

GLANER – verbe transitif – (bas latin glenare, d’un radical gaulois *glenn-)

  • 1. Recueillir les épis de blé restés sur le champ après le passage des moissonneurs.
    • Synonyme :grappiller
  • 2. Récupérer de la nourriture à la fin des marchés ou dans les poubelles des supermarchés.
  • 3. Ramasser çà et là des bribes pour en tirer parti : Glaner des idées dans ses lectures.
    • Synonymes :butiner – emprunter – picorer

PALMERAIE – nom féminin

  • Terrain planté de palmiers.

SOLAIRE – adjectif – (latin solaris, de sol, solis, soleil)

  • 1. Qui est propre au Soleil : Rayonnement solaire. Énergie solaire.
  • 2. Qui se rapporte, a trait au Soleil : Les symboles solaires des peuples anciens.
  • 3. Qui repose sur l’utilisation du rayonnement et de l’énergie du Soleil : Capteurs solaires.
  • 4. Qui contient un filtre destiné à protéger la peau des effets des rayons du Soleil : Crème solaire.

VIVANT – adjectif

  • 1. Qui a les caractéristiques de la vie, par opposition à ce qui est inanimé, inerte : Organisme vivant.
  • 2. Où se manifestent les fonctions de la vie, par opposition à mort : Il respire, il est vivant.
  • 3. Qui survit, est encore vivace : Une coutume encore bien vivante. Synonymes :présent – vivace
  • 4. Qui est plein de vie, d’élan, de dynamisme : Un enfant vivant. Synonymes :actif – dynamique – vif
  • 5. Se dit d’un lieu très animé : Un quartier vivant. Synonymes :animé – fréquenté – passant
  • 6. Qui exprime avec force la vie, en donne une vive impression : Un portrait vivant.
  • 7. Qui est fait d’êtres animés, et en particulier de personnes : Les soldats formaient un mur vivant.
  • 8. Indique que quelqu’un est l’incarnation, la personnification de quelque chose : C’est une encyclopédie vivante.

Mots et Yoga l’association de l’écriture et du Yoga

Enfin plus précisément, l’écriture et le Yin Yoga. Mais que vient faire ici le Yin Yoga.

Cette Association Loi 1901 a été créée pour offrir la possibilité à moindre coût de travailler l’écriture. Sous forme d’atelier, les mots se livrent, se détournent, se mêlent et révèlent des textes toujours différents. C’est pour cela que je parle d’écritureS avec ce grand S.

Voici une petite définition/explication succincte de ce qu’est le Yin Yoga :

Extrait Article Elle Magazine du 12 janvier 2024 à 15h56

« QU’EST-CE QUE LE YIN YOGA ?

Popularisé par Paul Grilley dans les années 90, le Yin yoga est un yoga doux. Cette pratique s’inspire du yoga ancestral. Issue de la pensée taoïste, l’idée du Yin représente l’immobilité et le Yang le mouvement. Avec le Yin yoga, l’objectif est donc de ralentir et d’avoir une approche méditative. Contrairement à la plupart des autres yogas, on n’a aucun souhait de renforcement musculaire. On reste simplement dans des postures immobiles sans pour autant chercher à améliorer son endurance. Au niveau du mental, il faut accepter toutes les émotions et les sensations qui viennent lorsque l’on tient les différentes postures. Lesquelles doivent être stables et totalement confortables.

LES BIENFAITS DU YIN YOGA

Si on ne sollicite pas (ou du moins pas volontairement) les muscles, on renforce les articulations, les tendons, les ligaments et donc la souplesse. Au final, on atteint une détente maximale, un lâcher prise et une pleine conscience de soi. Et si l’on n’arrive pas à faire le vide dans sa tête au moment de la séance ? Aucun problème. On constate nos idées qui se bousculent sans juger le cheminement de notre pensée.  

COMMENT PRATIQUER LE YIN YOGA ?

On pratique différentes postures selon l’effet souhaité (détox, anti-stress, douleur lombaire…), qu’on tient entre 3 et 5 minutes chacune. Pour bien pratiquer le Yin yoga, il y a quatre règles :

1. Relâcher totalement ses muscles.

2. Sentir (sans pour autant chercher à mettre une intention particulière comme avec un étirement. Attention, sentir ne veut pas dire souffrir. Dès que la moindre douleur survient, on améliore la posture pour être mieux !).

3. Rester immobile.

4. Rester longtemps.« 

Alors quel est le lien entre l’écriture et le yin yoga ?

Pour moi il a été évident : relâchement et pleine conscience de soi. Car comment « bien » écrire si face à la page blanche il n’y a ni relâchement de l’esprit ni pleine conscience de nos mots (maux ?). Avec ces deux ouvertures, tout devient possible, tout est accessible et plus que tout, tout devient paisible.

Voilà une partie de la réponse sur le pourquoi du yin yoga avec l’écriture. Pour en savoir plus, venez le vivre en atelier à l’occasion.

Namaste – A bientôt.

Mes romans de l’été 2024 – 4

Panorama – Lilia Hassaine –

240 pages – GALLIMARD (17/08/2023)

Résumé : « Les premières lignes du prologue nous mettent sur la piste d’une enquête policière avec comme narratrice celle qui va la mener. Une disparition, banale pour un polar. Un couple et son fils de huit ans.
Sauf que nous sommes en 2049, dans une France dystopique où on vit à l’ère de la Transparence depuis la Revenge week de 2029, révolution qui a éclaté suite à un énième crime jugé impuni par une population excédée par le laxisme de la justice. Pour se libérer du Mal, les Français ont désormais le choix : vivre dans des quartiers transparents composés de maisons-vivariums. Un moins pire des mondes où on ne peut plus battre sa femme, maltraiter un enfant ou une personne âgée en EHPAD puisque la moindre suspicion de crime déclenche immédiatement une réaction des voisins, tous en hyper vigilance sur ce qu’il se passe à côté de chez eux.
Dystopie ou le peuple juge en votant si les jugés présumés coupables le sont vraiment. a eux de prouver leur innocence

Mon avis : En prenant l’angle d’une enquête policière, l’autrice dénonce les dérives d’une société soit disant parfaite. Sauf que cette enquête devient aussi sociétale.

Entre les procès populistes en direct live, des zones de droit et l’exhibitionnisme d’une certaine population bien pensante, cette utopie est glaçante et pour ma part, j’ai eu juste envie de fuir ces voyeurs et courir vers les zones « non protégées ».

Un grand bravo à Lilia Hassaine qui sait raconter cette histoire sans mettre de pathos mais beaucoup de lucidité et de calme dans ce monde fou qu’elle narre. J’ai dévoré ce roman de « science-fiction » étonnant.

Mes romans de l’été 2024 – 3

Un parfum d’encre et de liberté – Sarah McCoy – 480 pages POCKET (02/02/2017)

Résumé : 1859. Deux ans avant le début de la guerre de Sécession. Sarah Brown, fille d’un célèbre abolitionniste, se résigne à ne pas avoir d’enfant. « Qui voudrait l’épouser ?  » se désole sa mère… Sarah retrouve pourtant goût à la vie en s’engageant avec sa famille dans un groupe de résistants, qui aide les esclaves à fuir leur terrible sort vers le nord de l’Amérique. Grâce à ses talents artistiques, elle retrace et dissimule dans ses dessins les cartes secrètes qui mènent à la liberté.


2014. Eden et son mari, un couple en manque d’enfant, emménagent dans une ancienne demeure de la petite ville de Charleston en Virginie. Alors qu’Eden vagabonde dans sa maison en compagnie de sa voisine, une fillette énigmatique, elle découvre une tête de poupée soigneusement cachée dans le cellier. Malgré les ravages du temps, elle entrevoit de curieuses lignes sur le visage de porcelaine, dans lequel se trouve une mystérieuse clé…


Plus d’un siècle sépare Eden et Sarah mais leurs routes vont s’entrecroiser. Car sur la grande carte de l’Histoire, le passé et le présent se rejoignent. Le destin de ces deux femmes dépassera la douleur de ne pas pouvoir enfanter et elles se révèleront à elles-mêmes.
1859. Chez les Brown, la cause abolitionniste se transmet de père en fille. En pleine guerre de Sécession, la jeune Sarah suit les traces de son célèbre père, sacrifiant tout de sa vie de femme dans son combat pour la liberté…
2014, banlieue de Washington. En achetant cette vieille demeure sur Apple Hill, Eden pensait pouvoir guérir son désir d’enfant – que son corps lui refuse. Une nouvelle vie, de nouveaux voisins et, cette mystérieuse tête de poupée retrouvée dans la cave, lui ouvriront un autre chemin, tracé pour elle depuis plus de 150 ans.
Plusieurs décennies séparent ces deux femmes et pourtant leurs destins se rejoignent sur bien des points…

Mon avis : Ces deux femmes que l’Histoire sépare, sont deux esprits libres, des entrepreneuses courageuses et volontaires. Mais surtout, elles sont mues par l’amour et le partage. C’est un roman plein de bienveillance.

Autant dans la partie historique, les épreuves que vivent les protagonistes sont perturbantes, dangereuses voire mortelle, autant la partie moderne (2014) est un peu trop parfaite. Dans cet environnement tout le monde est gentil, la ville proprette et le festival annuel joyeux avec un vote sur sa meilleure tourte : on se croirait dans la série Gilmore Girls. Tout cela n’est pas très crédible. Mais c’est un bon roman pour se reposer et profiter de promenades en montagne ou de la plage.

Mes romans de l’été 2024 – 2

La laitière de bangalore – Shoba Narayan – 2020
304 pages
LE MERCURE DE FRANCE

Résumé : Après plus de vingt ans passés aux États-Unis, Shoba rentre en Inde avec sa famille. Dans les rues de Bangalore, hommes d’affaires côtoient vendeurs à la sauvette, mendiants, travestis et… vaches! Shoba se lie bientôt d’amitié avec Sarala, sa voisine laitière dont les vaches vagabondent dans les champs. Mais lorsque Sarala propose à Shoba de participer à l’achat d’une nouvelle bête commence une drôle d’épopée !

Acheter une vache en Inde n’est pas une mince affaire… Il y a des règles strictes et d’innombrables traditions à respecter. Et comment choisir parmi les quarante races indigènes de bovins – sans compter les hybrides ! De foires aux bestiaux en marchandages sans fin, Shoba redécouvre l’omniprésence de l’animal dans la vie indienne : on boit son lait, mais on utilise aussi sa bouse pour purifier les maisons, son urine pour fabriquer des médicaments…

Dans une succession de scènes cocasses et émouvantes où les vaches ont le premier rôle, Shoba Narayan évoque aussi les mantras, Bollywood, la médecine ayurvédique, le système de castes, et dresse ainsi un portrait contrasté de l’Inde d’aujourd’hui.

Mon avis : Mais quel petit bonheur de lire ce livre. Je me suis retrouvée plongée dans les rues de Bangalore, rues qui pourraient être celle de n’importe quelle grande ville d’Inde – traînant dans les villages le nez au vent, dans les rickshaw et les taxis. Parfums, goûts, sourires et contradictions indiennes auxquelles nous les occidentaux sommes parfois confrontés avec étonnements.

Le maître mot : garder sa sérénité coûte que coûte. Incredible India

Mes romans de l’été 2024 – 1

Hilarion – Christophe Estrada – 437 pages
ACTES SUD (04/02/2012)

Résumé : Automne 1776, Aix s’anime : les hommes du Parlement font leur rentrée après avoir passé les mois d’été dans leur villégiature. De Toulon, arrive la rumeur des frasques des fils de bonne famille qui servent le roi dans les Gardes Marines. Une jeunesse plus dissipée, plus insolente, plus violente… Toutefois, les apparences sont trompeuses. Dans l’ombre du vieux palais comtal, le drame se noue. Le chevalier Hilarion, dont la réputation d’investigateur n’est plus à faire, est sollicité pour débusquer l’auteur de mises en scène autant macabres que scandaleuses. La noblesse d’Aix enterre ses morts, Hilarion poursuit ses fantômes.

Mon avis : Le chevalier Hilarion arrive à Aix à l’automne avec le mistral et le froid. Auréolé de ses réussites d’enquêteur pour la couronne, il est chargé de représenter le Roi à Aix, après avoir déjoué un complot fomenté par les pénitents rouges contre le monarque.

A peine arrivé auprès de sa tante,  la sagace et originale Mme d’Espinouse , il se frottent aux rumeurs et à la curiosité des nobles. Nous sommes en 1776, dans quelques mois, la révolution changera la donne et le peuple gronde.

Dans ce roman historique sombre, des meurtres sanglants et humiliants de jeunes nobles sont mis en scène. Avec le  lieutenant criminel Lebrest, enquêter sur la mort de jeunes nobles retrouvés émasculés dans des fontaines n’est pas facile. Même au nom de la justice du roi, interroger des nobles et de mettre à jour leurs secrets demande du courage et de la ruse. Ces deux personnages louvoient dans un monde en pleine mutation.

Quand à Hilarion, son sang chaud, a le don de le mettre dans des situations où il devra démontrer ses talents de bretteurs et d’enquêteur. Ce sera surtout sa ténacité et sa pugnacité concernant ces enquêtes qui le mettent face au danger. Clairement, il aime ça. Ce qui le chagrine, c’est de mettre en risque ses proches, – servants, amis ou famille – et que l’on tente de se moquer de son intelligence. Attention, il ne lâche rien.

Ce héros des temps anciens est un chevalier comme on aimerait en avoir un dans des ascendants. Il reste pétri dans sa noblesse de caste et de cœur et sait se faire des ennemis en tout élégance.

Une idée de roman pour l’été ?

Je tiens tout d’abord à remercier infiniment les @éditions_SABRAN pour l’envoi de ce roman en SP que j’ai dévoré et dont je vous livre ma chronique ci-dessous. Ce fut un excellent moment de lecture. Merci à l’autrice #Rachel_Gillig pour Une fenêtre sur les ténèbres.

Une fenêtre sur les ténèbres – Rachel Gillig – Editions Sabran – 432 pages

La Brume détruit le Royaume de Bourde. Cette dernière est une malédiction qui s’accompagne d’une maladie, la Fièvre. Ceux qui la contracte et en réchappent développent des dons interdits, des dons magiques. Ils sont alors poursuivis et exécutés par l’ordre des Destriers du Roi quel que soit leur âge, ou leur rang. Pourtant, certains leur échappent et cachent leurs talents.

C’est le cas d’Elspeth du Fusain qui a eu la maladie enfant et que son père a caché chez sa belle-sœur. Cette dernière en la soignant, lui a longuement lu le Vieux livre des Aulnes qui raconte le pouvoir des cartes de Providence, le plus grand trésor de Bourde. Ces 12 cartes sont en double exemplaire -sauf une, la plus puissante, celle des Deux Aulnes. Quand elles seront réunies, la brume disparaîtra et la fièvre avec. Les gens infectés seront guéris et Bourde sera sauvé.

Un jour, l’oncle d’Elspeth revient avec une de ces arcanes et sa curiosité d’enfant la met en contact avec la carte du Cauchemar. Toutes les cartes ont un pouvoir, une magie terrible. Pour celle là « Usez en, et vous disposez du pouvoir de parler dans l’esprit de chacun. Usez en trop, et vos plus sombres terreurs vous seront révélées. » Et pour Elspeth, le piège s’est refermé . Le Cauchemar, un monstre noir aux yeux jaunes, s’est emparé d’elle, vit avec elle, lui parle et parfois prend possession de son corps avec ou sans son consentement. Depuis ses 11 ans, elle lutte contre ce monstre en restant recluse le plus possible chez sa tante.

Mais lors de la fête de l’Équinoxe, Elspeth doit assister aux réjouissances au château du roi Cormier. Elle a beau se faire toute petite, elle est accostée par le jeune Emory d’If, neveu du Roi. Visiblement, il a été lui aussi infecté par la fièvre et son talent serait d’avoir des visions, notamment d’Elspeth. Effrayée, elle est secouru par le frère d’Emory, Ravyn le nouveau capitaine des Destriers du Roi. Pour cacher le secret de son frère, Ravyn lui propose un marché. Dès lors tout se précipite pour Elspeth, car Ravyn la soupçonne de talents et de secrets bien gardés. Elle accepte que sa vie bascule dans un monde d’intrigues où le challenge est d’aider à lever le sort qui empoisonne le royaume. Ensemble ils devront retrouver les douze cartes de Providence, mais tout à un prix et la magie à un coût. Surtout pour Elspeth et le Cauchemar.

Dans ce roman sombre, gothique à souhait on échappe à une romantasy excessive. L’intrigue se révèle après une introduction complexe sur le royaume de Bourde. Heureusement, l’autrice, met en scène très vite Elspeth et ses réflexions. Réflexions partagées et commentées par le « monstre », le Cauchemar. Cette double personnalité va coexister tout au long du roman et inciter l’héroïne à faire des choix dangereux pour elle.

A la lecture du texte, le lecteur peut avoir la sensation d’être plongé dans la brume. L’ambiance est pesante, cotonneuse ; le récit nous donne souvent l’impression d’errer dans un brouillard à la visibilité très restreinte. C’est déroutant. La lecture en devient immersive, l’environnement se dévoile par petites touches, et la lumière chiche est parfois rendue flamboyante par les cartes de Providence quand elles apparaissent aux yeux d’Elspeth. La quête est prenante. A chaque chapitre on en découvre un peu plus sur les enjeux des uns et des autres.

L’autrice a su mettre un rythme et une ambiance haletante dans son roman. Rien n’est facile pour les personnages. Elle a réussi à poser un univers à contre-courant des ouvrages actuels où trop souvent  le trope « enemies to lovers » englue le texte et l’intrigue, dans des relations intimes. Ici, la quête et ses dangers sont prégnants. C’est tout le sel de ce roman envoûtant.

LE REGLEMENT DU CONCOURS DIS MOI DIX MOTS 2025

L’association Mots et Yoga participe à l’évènement National 2024-2025 du Ministère de la Culture : « Dis moi dix mots sur la Planète» en organisant un concours de nouvelles qui contiendra les 10 mots sélectionnés (communiqués en septembre 2024)

Cette année 2 concours primés.

– un pour les écrivants de 13-17 ans. Ils devront respecter le règlement et la nouvelle gagnante sera récompensée par un chèque-cadeau de 20 euros, offert par l’Association.

– un pour les écrivants à partir de 18 ans. Le règlement devra être respecté. La nouvelle gagnante sera récompensée par un chèque-cadeau de 40 euros offert par l’Association Mots et Yoga.

Le règlement est identique pour les 2 concours, seul le jury change.

Le texte devra correspondre aux critères du règlement ci-dessous.

Les nouvelles gagnantes, libre de droits, seront révélées à la librairie Entre Les Pages de Mitry-Mory (23 avenue Franklin Roosevelt 77290 Mitry-Mory ) le 5 avril 2025.

Règlement

Le concours est accessible à toute personne à partir de 13 ans. Toutefois, les personnes mineures devront avoir une autorisation signée par le responsable légal pour participer à ce concours.

La soumission des textes est ouverte du 1er décembre 2024 au 22 mars 2025 minuit.

Les nouvelles seront envoyées à l’adresse mail : motsetyoga@gmail.com

Les prix seront remis aux  gagnant-es en main propre après avoir été contactés.

Un seul texte par candidat est autorisé.

Les candidat-es garantissent qu’ils/elles en sont l’auteur-es et qu’il s’agit d’une œuvre originale et libre de droits.

Le texte ne devra pas avoir été primé, récompensé, distingué précédemment -même sous un titre différent à l’occasion d’autres concours littéraires.

La nouvelle devra contenir au minimum 6 des mots de la liste (définitions du dictionnaire du Petit Robert).

Le texte ne dépassera pas 7000 signes maximum(espaces compris). Cela correspond environ à 3 pages format A4 ( taille moyenne de 12 pixels,  interlignage de 1-1,5, marges à 2-2,5 cm).

Les pages seront numérotées.

Le texte portera le nom, le prénom, l’âge et l’adresse mail de l’auteur.

Attention : les textes qui ne respecteraient pas ces consignes seront exclus de ce concours.

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Présentation du Ministère de la Culture

« Cette opération de sensibilisation à la langue française invite chacun à jouer et à s’exprimer sous une forme littéraire ou artistique de septembre à juin.

Chaque année, une thématique destinée à transmettre un message sur la langue française (la langue comme lien social, la capacité de la langue à exprimer l’intime, à accueillir les inventions verbales…) et dix mots l’illustrant sont choisis par les différents partenaires francophones du réseau OPALE : la France, la Belgique, le Québec, la Suisse et l’Organisation internationale de la Francophonie (qui représente 84 États et gouvernements).« 


Dis moi Dix mots 2024 : Deux gagnantes, deux très beaux textes

C’est avec un immense plaisir que les prix du concours Dis moi Dix mots sur le Podium 2024, organisé par l’association Mots et Yoga, ont été remis cette année à 2 gagnantes. En s’adossant à l’opération nationale, mise en place par le ministère de la Culture, le concours permet à tous les écrivants amateurs de se challenger en envoyant un texte de 7000 sec contenant au minimum 7 des 10 mots proposés par le réseau OPALE.

Le dispositif « Dis-moi dix mots » invite chacun à jouer sous une forme littéraire et/ou artistique, autour de dix mots choisis par les partenaires francophones du réseau OPALE (réseau francophone des organismes de politique et d’aménagement linguistiques). Ce réseau est composé des organismes de gestion linguistique des pays et régions francophones représentant la Fédération Wallonie-Bruxelles, la France, le Québec, la Suisse romande et l’Organisation internationale de la Francophonie (qui regroupe 88 États et gouvernements).

Neuf participants ont tenté leur chance cette année. Ils ont relevé le défi de s’approprier les mots : adrénaline, aller aux oranges, champion, collectif, échappée, faux départ, hors-jeu, mental, prouesse, s’encorder.

Voici les deux textes ex-aequo qui ont gagné le concours.

Guylaine Boulch – Mahé

Une échappée belle ? Pas vraiment !

Mahé a toujours été passionné de sport et particulièrement d’athlétisme depuis tout petit. Ses parents disaient toujours à qui voulait les entendre : il savait à peine marcher qu’il courait déjà. Forrest Gump dans l’âme !

Il avait toujours eu le soutien indéfectible de ses parents. Il était fils unique et était arrivé sur le tard, ses parents étaient déjà des quarantenaires. Ni l’un ni l’autre n’étaient sportifs et ils se demandaient bien ce qu’il lui passait par la tête d’aimer courir comme ça, mais bon si c’est ce qu’il voulait.

Ils ont toujours eu de petits moyens et les premiers équipements, pour certains, ont été cousus par sa mère bien qu’elle était une piètre couturière. Et pour les autres, bricolés par son père. On ne peut pas dire que la panoplie était d’une grande beauté, ce qui attirait l’ironie des autres concurrents, mais Mahé s’en moquait. Tout ce qu’il voulait c’était gagner, le reste importait peu.

L’adrénaline c’était ce qu’il recherchait. Il faisait partir d’un collectif de coureurs passionnés comme lui dans son petit village de montagne. Un mental d’acier voilà ce que disait son coach de lui.

C’est pourquoi, ce matin, il est prêt pour l’ultratrail de la Chartreuse Terminorum Challenge. Un parcours de 300 kilomètres avec 25 000 mètres de dénivelé. Chaque boucle de 60 kms doit être réalisée en moins de 16 heures et surtout avant « la sonnerie au mort ». Ce n’est pas donné à tout le monde et Mahé veut y croire. Une prouesse de plus à son arc, voilà tout ce qu’il souhaite.

Un autre concurrent a attiré le regard des médias. Pierre, fils cadet de la famille De Perousse, donc du maire de Chambéry, est aussi en lice pour la victoire.

Mahé et lui c’est la haine depuis tout petits, Pierre n’a cessé de mettre des cailloux dans sa vie. Il est mauvais et ne peut s’empêcher de le provoquer. Combien d’heures de colle il lui doit, combien de lèvres abimées et d’œil au beurre noir ? il ne veut même pas en faire le compte.

Les rumeurs disent que Pierre a toujours été dans l’ombre de son frère aîné plus vieux de 15 ans. Ecole, métier, il ne lui arrive pas à la cheville. Ses parents ont toujours été extrêmement fiers de l’aîné. Il a tout réussi même sa mort ! Il était militaire de la force Barkhane et est mort en héros au Sahel. Il paraît que la maison des vieux est couverte de ses photos.

Mahé entend tout ça mais ne le comprend pas. Pierre n’avait qu’à s’améliorer et devenir lui-même un champion.

La corne de brume sonne et c’est parti pour 5 jours de compétition.

Les jours se suivent et le nombre de postulants ne cessent de diminuer. Ce n’est pas pour rien que l’on dit que c’est la course la plus difficile de France. Les nuits complètes dehors ont eu raison de beaucoup.

On arrive à la dernière des 5 boucles, Mahé a réussi à finir les 4 boucles précédentes dans les temps et il n’est pas peu fier. Peu arrive à la fin et il veut y croire.

Bientôt le départ et Mahé sent Pierre se coller à lui et ses poils se hérissent instantanément sur tout son corps.

  • Alors le Mahé, tu crois sérieusement que je vais te laisser gagner ? Le premier français qui va gagner cette course sera moi ! Toi tu ferais mieux d’aller aux oranges tout de suite, t’aura moins mal, dit-il de sa voix railleuse.

Mahé hausse les épaules et lui dit :

  • Qu’est ce que tu n’as pas compris dans le mot fair-play ? T’as jamais rien compris au sport, dégage abruti !

Mahé s’éloigne de lui et se prépare à se lancer mais c’était sans compter sur Pierre qui le pousse et le fait franchir la ligne de départ. Un sifflet retentit et on montre Mahé du doigt en hurlant : faux-départ ! Non ! il n’y croit pas, à cause de l’autre con, il prend des points de pénalités. Mahé est hors de lui.

Il va le payer ! Mahé le laisse partir devant et reste un peu en retrait. Il n’a jamais senti la haine le gagner à ce point.

La journée se passe et le soleil se couche quelques kilomètres avant la fin de la boucle. La nuit tombe doucement et Mahé veut profiter du moment entre chien et loup pour se venger.

C’est la dernière ligne droite, il n’y a plus que quelques participants, les rangs se sont encore clairsemés. Mahé profite d’un détour qui les isole et coupe la vue aux autres, il s’approche discrètement de Pierre.

  • Hors-jeu ! lui hurle t’il dans l’oreille, le faisant sursauter vivement.

Pierre dérape au bord du chemin et bascule dans le vide en poussant un cri strident.

Mahé est atterré, il n’a jamais voulu ça. Il voulait le faire chuter pour prendre les devants mais certainement pas le faire tomber dans le ravin. Son cœur bat à tout rompre. Il s’approche doucement du bord et jette un coup d’œil. Pierre n’est pas visible, il hésite à se pencher un peu plus mais un autre participant arrive dans son dos.

  • Ne te penche pas comme ça, tu veux mourir ou quoi ? lui crie t’il en le dépassant.

Mahé fait un bond en arrière et ne sait plus quoi faire. Un assassin voilà ce qu’il est devenu. Pas le choix pour ne pas être accusé, il doit continuer. En même temps, il ne l’a pas poussé. On ne pourra rien prouver, un stupide accident !

Mahé essaye de se raisonner et repart sur le circuit. Ce connard de Pierre n’a eu que ce qu’il méritait.

Déterminé comme jamais, Mahé reprend du poil de la bête et double les derniers concurrents. Il finit en tête la dernière boucle avec de bonnes minutes d’avance sur la sonnerie de la mort.

Des cris de joie l’entourent, on le touche, on le congratule, on lui tape sur l’épaule. La victoire est pour lui ! Le premier français à gagner ce trail. Ses parents le serrent dans leurs bras, souriants, tellement fiers !

Mahé se force à sourire mais le froid a envahi son cœur. Comment se réjouir de gagner quand on a tué ? même involontairement. Et si Pierre n’était pas mort ? il n’a même pas prévenu les secours bon sang ! On ne voudra jamais croire qu’il est innocent. De toute façon, il ne donne pas cher de sa peau s’il passe la nuit dans le ravin.

Cette coupe sera sa croix à porter et il ne s’en séparera jamais pour ne pas oublier quel monstre il est devenu.

Les années passent, on n’a jamais retrouvé le corps de Pierre malgré les opérations de secours lancées dès le lendemain de la fin de la course. Ses parents se sont laissé mourir de chagrin. Deux fils, puis plus rien.

Mahé, devenu l’ombre de lui-même, n’a plus jamais participé à une course et n’a plus couru. Il n’a pas pu quitter le village et a gonflé comme une outre, chargé de vin et d’excès en tout genre. Ses parents n’ont jamais compris pourquoi il avait tout arrêté. La coupe de la honte a longtemps été sur leur cheminée. De nombreuses photos de sa victoire ont également figuré sur la commode malgré ses demandes incessantes pour les voir disparaître.

Après leurs décès, Mahé, héritier de la maison, s’est empressé de les détruire à grands coups de marteau, comme si cela allait effacer son crime.

Fin 2023, un chasseur a découvert des ossements dans la vallée. Il s’est avéré qu’ils étaient humains. Le corps de Pierre serait-il en train de réapparaître ? Mahé frissonne.

Isabelle HYVERNAGE – Malik

Malik, la victoire ou le chemin de la persévérance.

Dans les rues animées de Dakar, cité bouillonnante d’énergie, vivait Malik, un jeune garçon de 14 ans. Né dans l’obscurité d’une cécité absolue, il se distinguait par une passion effrénée pour le football, ce jeu où se mêlent les émotions les plus vives. Depuis sa plus tendre enfance, il écoutait assidument les récits radiophoniques des matchs, imprégnant son esprit de la magie du sport roi. Malik naviguait avec habileté, malgré sa cécité, dans les ruelles de sa ville : chaque son, chaque texture sous ses pieds lui murmurait les secrets du monde.

Mais dans cet univers qui semblait familier, il avait aussi appris à connaître la solitude, une compagne silencieuse qui l’accompagnait depuis son plus jeune âge. Il se rappelait les jours de son enfance, où les autres enfants le regardaient avec une curiosité mêlée de méfiance. Son handicap était un mystère pour eux, une énigme qu’ils ne pouvaient comprendre. Et dans cet océan d’incompréhension, naissaient des relations compliquées, teintées de maladresse et de préjugés. Il se souvenait des chuchotements à peine voilés, des conversations interrompues dès qu’il s’approchait. Son handicap était comme une barrière invisible, une frontière infranchissable qui le séparait du monde qui l’entourait.

Pourtant Malik était d’un naturel joyeux et refusait de se laisser abattre. Il avait trouvé refuge dans le football, ce sport qui transcendait les barrières de la langue et de la perception. Sur le terrain, il se sentait libre, égal parmi ses pairs, guidé par son instinct et son talent naturel.

Ses amis, parés de leurs téléphones, plongeaient leurs yeux sur des vidéos de foot de la plateforme TikTok et lui en faisaient le récit ; Malik avait très envie d’être filmé pour partager sa passion avec le monde entier. Ses frères le filmaient et on le voyait s’élancer à la poursuite du ballon avec sa technique personnelle bien rôdée. Ce fut comme une fenêtre ouverte sur le monde, une incursion dans son univers, une invitation à partager sa vision personnelle et unique du football. Il excellait dans ce domaine : chaque instant de sa vie était dédié à parfaire ses talents, à ressentir le jeu à travers le toucher et le son, à sculpter son destin dans les rues poussiéreuses de sa ville natale. Les vidéos de Malik devinrent virales, traversant les frontières et les océans, attirant l’attention d’un homme dont le nom résonnait dans le monde du football : Javier Martinez, entraineur espagnol.

Ce fut alors le début d’une promesse extraordinaire pour Malik qui avait alors 15 ans. Sous les auspices bienveillants de Martinez, il traversa les océans pour rejoindre les rangs d’une équipe de jeunes prodiges en Espagne. Pendant deux années, il s’entraina au sein de l’équipe des espoirs. L’apothéose de son parcours survint lorsqu’il fut sélectionné pour représenter l’Espagne aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, un événement où les rêves se façonnent dans l’acier de la compétition.

Pourtant, dans les coulisses de l’équipe espagnole, Malik faisait face à un défi inattendu : les jeunes espagnols n’avaient pas l’intention de céder leur place à un étranger qui venait tout juste d’apprendre à parler leur langue. Une relation très conflictuelle avec un autre joueur, Carlos, se durcit au moment des sélections. Lorsque Javier Martinez annonça la sélection de Malik, la déception de Carlos fut palpable, teintée d’une pointe d’amertume. Carlos était relégué au poste de joueur remplaçant et il voyait en Malik un intrus, un étranger qui lui avait volé sa place dans l’équipe. Leurs interactions étaient marquées par une rivalité sourde qui se manifestait à travers des échanges houleux.

Pour Malik, cette situation était difficile à vivre. Il avait toujours été un joueur d’équipe, privilégiant la camaraderie et la solidarité sur le terrain. Mais avec Carlos, chaque entraînement devenait un défi, chaque match une épreuve de volonté et de maîtrise de soi.

Malgré les tensions, Malik refusait de céder à la rancœur. Il savait que la route vers la victoire passait par la cohésion et la solidarité. Peu à peu, il s’efforça de construire des ponts avec Carlos, de lui montrer qu’ils étaient sur le même bateau, qu’ils partageaient le même rêve.

Arrivés en août 2024 pour la première fois à Paris, sur le sol sacré du Champ de Mars, au pied de la majestueuse Dame de fer, la Tour Eiffel, Malik ressentit l’étreinte de l’excitation. Dans l’arène du jeu, Malik se fondait dans une harmonie parfaite avec ses compagnons d’armes, jouant collectif avec une précision millimétrée. Ses pas étaient guidés par l’écho des voix et des mouvements qui l’entouraient, sa vision du monde façonnée par l’intensité du moment.

Au moment de fouler le terrain du Champ de Mars, Malik et Carlos étaient enfin prêts à mettre de côté leurs différences pour le bien de l’équipe. Ensemble, ils affrontèrent les meilleurs joueurs du monde, unis dans leur quête de gloire et de victoire. Et dans ces instants de pure adrénaline, où le temps se dilate et se fige, Malik savait trouver refuge dans ses points d’ancrage issus de ses moments de méditation et de yoga, avec un mental d’acier pour affronter les épreuves avec sérénité.

La finale fut un ballet effréné d’émotions, où chaque geste pouvait changer le cours de l’histoire. Dans les derniers instants du match, alors que l’horloge tournait inexorablement, Malik se retrouva face au but. Dans un élan de grâce et de détermination, dans une ultime échappée, il décocha un tir magistral, propulsant le ballon dans les filets avec une précision chirurgicale.

Le stade éclata en une symphonie de joie et d’allégresse.

Malik avait inscrit le but victorieux, scellant le destin de son équipe et gravant son nom dans les annales du sport. Sa prouesse, son audace, son courage avaient transcendé les frontières de l’impossible, inspirant des millions d’âmes à travers le monde. Carlos, assis sur le banc des remplaçants, éprouva une énorme joie et fierté au moment du but gagnant ; il comprit alors que c’était la victoire de toute une équipe, mais aussi un triomphe de la solidarité sur l’adversité.

Ainsi, le jeune prodige aveugle de Dakar, devint une légende vivante du football, un symbole de résilience et de détermination. Et tandis qu’il levait les yeux vers le ciel étoilé de Paris, Malik su que rien, ni la cécité qui avait marqué sa naissance, ni les obstacles semés sur son chemin, ne pourraient jamais éteindre la flamme qui brûlait en lui.

Aujourd’hui sur le podium, sacré champion, roi du ballon, Malik se souvient de tous ces moments où il se sentait seul, incompris. Il sait que ces épreuves l’ont forgé, qu’elles ont fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Il prend conscience que chaque obstacle sur son chemin n’était qu’une étape vers la victoire finale. II savoure ce moment en pensant à sa famille restée à Dakar derrière son poste de télévision.

Le concours Dis moi Dix mots 2024 est fini

merci à nos partenaires

Voilà, le concours 2024 est terminé et les gagnants recevront leur prix Samedi 27 Avril à 12h00 à la médiathèque Georges Brassens de Mitry-Mory un de nos partenaires pour cette édition.

Ce prix consiste en un bon d’achat de 30 euros à la Librairie Entre les Pages de Mitry Mory -une librairie indépendante, ce qui n’est pas rien de nos jours- et partenaire du concours depuis 4 ans.

J’aurai pu fournir des bons d’achat Fnac ou Cultura, mais cela ne correspond pas aux valeurs de Mots et Yoga. Parmi ces valeurs, il y a le lien entre les personnes et notamment avec les commerces essentiels dit « petits ». En effet, depuis le début de cette année, j’ai eu mon cœur de lectrice brisé car deux de mes librairies parisiennes préférées ont fermé leur porte. Certes, Paris est une ville aux loyers chers et les diffuseurs en ligne de livres ( A…..on pour ne pas le citer) sont de véritables siphons à achats. Mais quand même, nous autres lecteurs, ça nous fait de la peine une librairie qui ferme.

Et puis, qui mieux qu’un libraire indépendant peut vous orienter vers le livre qui vous convient ? Je n’ai plus qu’un mantra à vous chanter : allez souvent chez votre libraire, achetez lui vos livres préférés et si le livre n’y est pas, commandez le ! Iel saura vous parler d’œuvres qui vous ferons rêver. Et pour peu qu’il ait une activité Club de lecture, comme à la Librairie Entre Les Pages, vous aurez en plus le ressenti des lecteurs pour un roman.

N’hésitez plus, fréquentez des lieux de plaisirs comme les librairies ou les médiathèque, bonheur assuré.

Bien se préparer au concours Dis moi 10 mots sur le Podium

Cette année l’association Mots et Yoga qui porte le concours Dis moi dix mots est en partenariat avec la Librairie Entre les Pages et la médiathèque Georges Brassens toutes deux situées à Mitry-Mory. Cette superbe collaboration me permet de faire de « chouettes » animations.

En effet depuis début Janvier, 2 présentations du concours ont été faites, permettant aux curieux de découvrir le plaisir d’écrire sous contrainte, mais surtout la facilité d’écrire quand on s’autorise à raconter une histoire. Après un échange avec les participants, j’ai proposé un mini temps d’écriture en utilisant quelques uns des mots imposés. L’enthousiasme des participants a été réjouissant et a suscité pour les écrivants du jour (souvent novices dans l’écriture) l’envie de participer au concours. J’en suis ravie !

Mais cette préparation n’est pas terminée. En effet, la médiathèque Georges Brassens accueillera le 7 février prochain à 14h30, un atelier d’écritures sur le thème du concours, d’environ 2 heures. Plus long et il permettra aux personnes de mieux se préparer au concours.

En attendant, vous pouvez lire le règlement sur ce blog et également à la Librairie Entre Les Pages puisqu’il y est affiché.

CONCOURS DE NOUVELLES 2024

DIS MOI 10 MOTS SUR LE PODIUM

L’association Mots et Yoga participe à l’évènement National 2023-2024 de la langue française et de la Francophonie du Ministère de la Culture : « Dis moi dix mots sur le Podium» :

Adrénaline – Aller aux oranges – Champion – Collectif – Echappée –

Faux-départ – Hors Jeu – Mental – Prouesse – S’encorder

L’association vous propose de vous emparer de ces « Dis-moi dix mots sur le podium» pour écrire une nouvelle, libre de droits qui sera récompensée par un chèque cadeau de 30 euros utilisable à la librairie Entre Les Pages de Mitry-Mory (23 avenue Franklin Roosevelt 77290 Mitry-Mory ).

Ce texte devra correspondre aux critères du règlement ci-dessous.

Règlement :

L’opération est ouverte à toute personne de 13 à 93 ans. Les personnes mineures devront avoir une autorisation signée par le responsable légal pour participer à ce concours.

Le concours est ouvert du 1er janvier 2024 au 31 mars 2024 minuit.

Les textes seront envoyés à l’adresse mail : motsetyoga@gmail.com

La nouvelle gagnante sélectionnée par le Jury sera proclamée le 27 avril à 12h00 .

Un seul texte par candidat est autorisé.

Le/la candidat-e garantit qu’il/elle en est l’auteur-e et qu’il s’agit d’une œuvre originale et libre de droits.

Le prix sera remis au/à la gagnant-e en main propre après avoir été contacté.

Le texte présenté ne devra pas avoir été primé, récompensé, distingué précédemment même sous un titre différent à l’occasion d’autres concours littéraires.

Le texte ne dépassera pas 7000 signes maximum(espaces compris) ce qui correspond environ à 3 pages format A4 ( taille moyenne de 12 pixels,  interlignage de 1-1,5, marges classiques à 2-2,5 cm).

Le texte devra contenir au minimum 6 des mots de la liste dans une des définitions du dictionnaire du Petit Robert.

Les pages seront numérotées.

Le texte portera le nom, le prénom, l’âge et l’adresse mail de l’auteur.

Attention : les textes qui ne respecteraient pas ces consignes ne seront pas retenus pour ce concours.

En partenariat avec la Médiathèque Georges Brassens de Mitry-Mory

***

Présentation du Ministère de la Culture

Cette opération de sensibilisation à la langue française invite chacun à jouer et à s’exprimer sous une forme littéraire ou artistique de septembre à juin.

Chaque année, une thématique destinée à transmettre un message sur la langue française (la langue comme lien social, la capacité de la langue à exprimer l’intime, à accueillir les inventions verbales…) et dix mots l’illustrant sont choisis par les différents partenaires francophones du réseau OPALE : la France, la Belgique, le Québec, la Suisse et l’Organisation internationale de la Francophonie (qui représente 84 États et gouvernements).

Edition 2023-2024 : « Dis-moi dix mots sur le podium !»

Programmation culturelle pluridisciplinaire, l’Olympiade Culturelle permet de faire dialoguer le monde du sport et de la culture sur tout le territoire français. L’objectif est de créer des synergies entre l’art, la culture et le sport.
Dis-moi dix mots a choisi d’entrer dans la course. Le dispositif ambitionne de faire rayonner la langue française, la Francophonie autour des valeurs du sport et de l’olympisme.

Dix mots comme dix défis pour se dépasser, jouer collectif, accepter les règles, apprendre à se respecter et respecter ses partenaires comme ses adversaires. 

Participez-vous aussi à « Dis-moi dix mots sur le podium ! » 

DEFINITIONS PETIT ROBERT

Adrénaline : Médecine : Hormone sécrétée par les glandes surrénales, qui accélère le rythme cardiaque, augmente la pression artérielle et dilate les bronches. Décharge d’adrénaline provoquée par une émotion. Au figuré : Poussée d’adrénaline : emportement, vive réaction. Source : Dico en ligne Le Robert

Aller aux oranges : Locution Atteindre la mi–temps d’un match, par allusion aux oranges que consomment les joueurs pendant la mi–temps. (Afrique de l’Ouest) Source : Dictionnaire des francophones

Champion : nom et adjectif – 1. Anciennement (au masculin seulement) : Celui qui combattait en champ clos. 2. Au figuré : Défenseur attitré d’une cause. Elle s’était faite la championne de la liberté. 3. Athlète qui remporte un championnat. Champion du monde. Champion d’échecs. 4. Au figuré, familier : Personne remarquable. → as. Adjectif : Il est champion ; c’est champion ! Source : Dico en ligne Le Robert

Collectif : Adjectif et nom masculin -1. Qui comprend ou concerne un ensemble de personnes. Travail collectif : en équipe, en collaboration. Sports collectifs : d’équipe. Adverbialement : Jouer collectif : agir collectivement. 2. Linguistique : Se dit d’un terme singulier représentant un ensemble d’individus ou d’objets.

Echappée : nom féminin -. Vieux : Action de s’échapper, fuite. 2. Sports : Action menée par un ou plusieurs coureurs cyclistes qui lâchent le peloton. 3. Espace libre mais resserré (ouvert à la vue, à la lumière). 4. Littéraire : Bref moment, intervalle. 5. Espace ménagé pour un passage

Faux-départ : nom masculin – Sport : Départ d’un coureur qui part avant le signal de départ. Par extension : Départ avant que celui–ci soit autorisé. Figuré : Essai manqué, qu’il faut recommencer. Source : Dictionnaire des francophones

Hors Jeu : nom masculin – Sports d’équipe : Faute d’un joueur dont la position sur le terrain est interdite par les règles. Des hors–jeux. Source : Dico en ligne Le Robert

Mental : adjectif et nom masculin – 1. Qui se fait dans l’esprit seulement, sans expression orale ou écrite. Calcul mental. 2. Qui a rapport aux fonctions intellectuelles, au psychisme. Les processus mentaux. Maladie mentale. → psychique. Familier : Elle a cinq ans d’âge mental ! : elle est infantile. 3. Nom masculin : Le mental ; disposition

Prouesse : nom féminin – 1. Littéraire : Acte de courage, d’héroïsme ; action d’éclat. → exploit. Des prouesses techniques. 2. Ironique : Action remarquable. Des prouesses sportives. Source : Dico en ligne Le Robert

S’encorder : Verbe pronominal – Alpinisme : S’attacher avec une même corde pour constituer une cordée. Source : Dico en ligne Le Robert

Pour en savoir plus : http://www.dismoidixmots.culture.fr/presentation

A VOS PLUMES VOICI LES ATELIERS D’ECRITURES 2024

Les nouveaux ateliers 2024 sont posés, le thème sera : l’écriture fait son cinéma.

2024 verra des ateliers supplémentaires dit « nocturnes » de 19h00 à 20h30 ; ils n’auront pas de thème précis comme les ateliers de 3 heures, mais n’ayez aucune crainte, les exercices d’ateliers seront toujours présents. Cartes, jeux, dès, odeurs, saveurs, bruits, sons, musique etc… seront bien présents.

Et puis cette année, on renouvelle la journée de stage d’écriture, fin novembre.

J’espère que ce programme vous plaira et vous donnera envie de venir écrire en toute liberté.

UN STAGE D’ECRITURE POUR VOUS

Un stage d’écriture se tiendra le samedi 25 novembre à mon domicile  de 9h30 à 17h30.

Ce stage sera articulé autour de la ré-écriture d’un texte.

->Il y aura une matinée avec des exercices d’écriture/ré-écriture,

->un déjeuner tous ensemble autour de tartes et pizza,

->une après-midi orientée autour de vos textes que vous aurez apporté et souhaitez améliorer. (A cette occasion, vous pourrez utiliser vos ordinateurs portables)

Si ce programme vous convient et vous donne envie de participer, je vous remercie de me l’indiquer avant le 22 novembre par mail (mots&yoga@gmail.com).

Le prix de ce stage est de 25 euros par personne. Le repas sera pris en charge par l’association Mots et Yoga. Si vous avez un régime spécial, des intolérances, merci de me l’indiquer lors de votre réservation.

J’ai hâte de vous retrouver pour cette nouvelle aventure scripturale.

Rentrée littéraire – mes coups de cœur

RITA de Marie Pavlenko

Une de mes dernières parfaite lecture. Merci @babelio_ pour cette découverte. @marie__pavlenko offre au lecteur la possibilité de se confronter aux problèmes nombreux de la jeunesse d’aujourd’hui et qui ne sont pas uniquement le harcèlement ou le danger des réseaux sociaux. C’est un roman choral fort, passionnant et bouleversant.

Présentation de la maison d’édition

Qui est Rita ? Que lui est-il arrivé ?

Tour à tour, élèves et professeur racontent leur année de terminale, celle qu’ils ont vécue.
Viggo, l’amoureux fou,
Romane, l’amie attentionnée,
Timour, le copain décalé,
tous brossent un portrait de Rita, une ébauche tendre, mais dramatiquement incomplète.
Car si leurs histoires disent l’amour, le désir, l’amitié, chacun avoue aussi être passé à côté du drame.
ersonne n’a rien vu venir.

Le silence des Pères – Rachid Benzine

Quand nos parents décèdent, nous sommes bouleversés.

Tristes ou heureux mais rarement indifférents.

Dans ce roman #lessilencesdespères sont porteurs de multiples voix, de multiples sentiments, mais avant toutes, celle de l’amour. Amour des parents, amis, famille, des autres jusqu’à s’oublier. Dans cette rencontre entre un fils pianiste international et la voix de son père décédé, c’est la reconstruction d’une vie, d’une époque et de l’amour filial que l’on va entendre. C’est beau, c’est à lire. Merci à @librairieentrelespages

Présentation de la maison d’édition :

Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s’étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l’absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu’il débarrasse l’appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s’adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d’Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l’histoire de son père et le sens de ses silences.

Nouvel article sur mes lectures du moment

Haikus de Siberie – Editions Sarbacane

Jurga Vilé (scénariste)  Lina Itagaki (dessinatrice)

Ce qu’en dise les éditions Sarbacane :

Un roman graphique mêlant narration, collages et haïkus : incroyablement dépaysant !

La vie est belle.

Lituanie, 1941. Algis est encore un enfant quand il est déporté dans un camp sibérien. Il raconte son quotiden où l’on croise le fantôme de son jars domestique, une chorale, des Russes impitoyables, et même des soldats japonais !

Avec son regard pur comme l’azur et sa fantaisie d’enfant, Algis nous fait rire, nous surprend et nous émeut.

Mon avis sur cet ouvrage :

Je lis peu de roman graphique mais celui-ci a su allier la grande Histoire du monde et celles des gens. Notamment celle d’Algis un jeune lituanien déporté avec sa famille en Sibérie en 1941.

Ne vous attendez pas à lire un roman déprimant.

Cette histoire est effroyable mais le regard de cet enfant y met une poésie joyeuse. C’est la fille d’Algis qui raconte cette partie de la vie de son père rythmée par des haikus.

J’ai tout aimé de cet ouvrage, les dessins, les textes et par dessus tout l’humanisme. Merci @JurgaVillé

Écriture(s) et musique(s)

Certains des ateliers que j’anime sont liés à la musique.

Parfois, ce sont des thèmes musicaux liés aux contraintes d’écritures pour déclencher le processus d’écriture.

Parfois, alors que l’atelier n’est pas musical, les écrivants me demandent si ils peuvent écouter leur propre musique.

Évidemment que oui !

L’écriture et la musique se complètent et s’influencent. J’aime les mêler, pour les ateliers mais aussi quand, à mon tour, j’écris.

Lors de la préparation des ateliers je prends la plume pour tester les exercices que je vais proposer et parfois, je laisse une mélodie s’immiscer entre les lignes de textes.

J’aime assez le résultat. Les mots, tournures de phrases et ambiance qui en ressortent me surprennent souvent !!

D’ailleurs, je vous invite à ce petit jeu d’écriture(s) et de musique(s)

Prenez une de ces musiques :

– 1er film d’Harry Potter,

– ou bien des Blues Brothers,

– ou aussi le Laboratorium Pieśni,

– ou encore le groupe SKALD.

Ce sont des ambiances musicales qui, j’en suis sûre, vous permettront d’écrire des textes bien différents.

A vos plumes et papiers, amusez vous bien !

Scripturalement vôtre

Et si je faisais une fiche pour mes personnages ?

OUI, ce n’est pas un exercice facile, agréable ou tout simplement plaisant. Et non, ce n’est pas obligatoire.

Quoique !

Déjà, il faut savoir si c’est un méchant ou un gentil, le personnage principal ou un personnage secondaire, si il a de bon côté et des mauvais ou les deux.

Bref, de la pure création. Et parfois, on croit avoir cerné notre personnage et au final il ne réagit pas du tout bien dans le scenario où on va le mettre… aurais-je loupé quelque chose ?

Et bien, je dirai que le personnage construit sur la fiche peut très bien en fonction du texte, des évènements que vous aurez écrit, se transformer. Votre fiche n’est pas pour autant fausse. Mais il est alors important que le retournement de situation de votre texte justifie ce changement de personnalité.

Un méchant, par exemple, peut être au début plutôt gentil et, progressivement, par sa manière d’agir, de parler, de penser, puis ses actions, glisser vers sa caractéristique de méchant.
Par exemple, utilisez vos expériences personnelles (oui c’est facile à dire ça), vos rencontres avec des manipulateurs toxiques qui usent de techniques corrosives. Alors, il y a de forte chance que votre écrit devienne intense, palpitant, voire angoissant. Votre méchant arrive.
ça puise dans notre imaginaire personnel de lecteur/d’écrivant/d’humain, dans vos peurs profondes… Votre méchant est là !

Bref, quand on fait sa fiche de personnage, l’idéal c’est d’écrire quelques scènes d’essai en plaçant votre personnage dans différentes situations et ses réactions.

Écrivez comme si le roman prenait forme. Est-ce que votre personnage s’insère naturellement dedans, est-ce qu’il est parfait dans ce décor, dans l’intrigue, avec les autres personnages ?

Et si non, que vous dit-il ? Posez votre texte quelques jours, puis reprenez le, comme si c’était quelqu’un que vous ne connaissez pas qui l’avait écrit… On pari combien que vous trouverez comment résoudre vos interrogations !!

Alors fiche de personnage ou pas. Ma première réponse c’est oui. Oui pour poser les principales caractéristiques. Et Non, car parfois, nos personnages nous échappent, se transforment, vivent leur vie et nous autres, pauvres écrivants, nous subissons leurs diktat.

Du plaisir (ou pas) d’écrire des descriptions

Un de mes exercices cette année en atelier est d’écrire des descriptions.

Mais que met-on dans une description ? Y a t-il une limite ? Doit-on être précis ou évasif ? Comment les construire ?

Mais surtout, peut-on écrire un texte sans mettre un minimum de description dedans ?

J’ai souvent en atelier des écrivants qui n’aiment pas écrire les descriptions. Ils préfèrent intégrer des dialogues ou des narrations

Pourtant, l’importance des descriptions et le soin qu’on leur apporte peut changer complètement le rythme du texte. Mais comment s’en sortir quand on n’aime pas en écrire…

Prenons déjà les descriptions comme un outil d’écriture comme un autre.

Donc tout comme on peut écrire un roman sans dialogue, on peut écrire un roman sans descriptions.

Comme l’écrit Cécile Duquenne dans sa newsletter du 19 décembre 2022, pas de description dans un roman : « Ça ne le rendra pas moins intéressant ou moins abouti ou moins qualitatif.

Juste… moins descriptif ! »

Du coup, il me semble, que pour que le récit soit agréable pour le lecteur, d’autres aspect du texte comme les personnages, les dialogues, devront être mis en place.

Et là, on ne peut pas y couper, il faut compenser l’absence par la visualisation claire des personnages, et donc Vive la fiche descriptive des personnages !!

Neil Gaiman et ses règles d’écriture : à suivre ou pas ?

Mais qui est-ce ?

Neil Gaiman est un auteur britannique. Il est romancier et scénariste (BD, TV, cinéma). La série The Sandman l’a rendue célèbre et certaines de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma . son univers mélange la fantasy, le fantastique et une certaine réalité contemporaine. C’est pour cela qu’on le range dans le genre dit “Urban Fantasy”.

Pourquoi parler de ses règles d’écriture ?

Ces conseils émanent d’une demande du journal The Guardian faite à Neil Gaiman et à d’autres auteurs.

Je me suis permis de construire et commenter ces conseils sous forme de tableau. Pour moi, hormis le point 7, je n’ai pas un des conseils à mettre en avant. Chacun d’eux est utile et permet de progresser. Je vous laisse donc libre de suivre ou pas ses conseils.

Neil GaimanDes Mots à l’Histoire
1 – « Écris. »C’est une évidence, mais c’est la condition indispensable pour s’améliorer, nous corriger, voir nos faiblesses et nos forces d’écritures
2 -« Ajuste les mots les uns après les autres. Trouve le mot juste et couche-le sur le papier. »Là aussi, la pratique d’écriture nous emmène vers le mot juste. Celui dont on est fier, et on a raison de l’être
3 – « Finis ce que tu as commencé d’écrire. Peu importe ce que tu as à faire, finis ton script. »Évidemment, il faut finir son texte, tous ses textes. Aller à l’aboutissement du premier jet, permet de se relire et de réécrire ce qui doit être ré-écrit
4 – « Mets ensuite ton écriture de côté. Lis-la ensuite, en imaginant que tu ne l’as jamais lu. Fais-la lire à des amis dont tu respectes les opinions et qui aiment tes univers. »Voilà ! Avoir un regard neuf. Lire à haute voix. Faire lire à des personnes dont on respecte l’opinion et qui connaissent notre univers.
5 – « Rappelle-toi, quand ils te disent que quelque chose ne va pas dans ton texte, ils sont presque toujours raison. Mais quand ils veulent t’expliquer pourquoi ou ce que tu dois corriger, ils sont presque toujours tort. »Quelque chose ne va pas, certes. A la rigueur, votre lecteur va vous signaler le passage où ça ne colle pas, mais il ne peut pas corriger à votre place.
6 – « Réécris. Néanmoins, sache qu’avant d’atteindre la perfection, tu devras laisser ton écrit vivre sa vie. Tu dois tourner la page et commencer d’écrire ta nouvelle histoire. La perfection n’est pas de ce monde. Continue d’avancer. »Écrire et réécrire, l’ingrat chemin de l’auteur.
7 – « Rigole de ses propres blagues. »Moui !!!
8 – « La principale règle d’écriture est que si tu écris avec assez d’assurance, tu pourras écrire ce que tu veux. Alors, écris ton histoire comme elle doit être écrite. Fais-le avec honnêteté, en y mettant tout ton coeur. À mon avis, en dehors de ces 8 points, il n’y a pas d’autre règle qui ont réellement de l’importance. »L’honnêteté dans l’écriture, la sincérité dans la fiction, et au final l’émotion sera au rendez vous.

Dis moi 10 mots, résultat du concours

Encore une belle réception de textes pour ce concours et les votes ont été serrés. Mais tel les immortels dans Highlander, « il ne peut en rester qu’un ».

Karine de la Librairie Entre les Pages

La remise du prix a eu lieu à la Librairie Entre les Pages de Mitry Mory (tenue par Karine notre partenaire pour cet évènement) autour d’un pot organisé par Mots et Yoga.

Claude Taddei

Avec émotion, notre « MacLeod », nous a raconté la genèse de ce texte qui a donc remporté le prix du concours 2023 « Dis moi Dix mots à tous les temps ».

J’espère que tout comme la majorité de notre jury, vous prendrez plaisir à cette lecture.

Pour rappel, voici les 10 mots sélectionné par les partenaires francophones du réseau OPALE (réseau francophone des organismes de politique et d’aménagement linguistiques) et proposé par le Ministère de la Culture

Année-lumière, avant-jour, dare-dare, déjà-vu, hivernage, lambiner, plus-que-parfait, rythmer, synchrone, tic-tac

Pourquoi écrire vous rend heureux-ses !

Au delà de l’excellente méthode de Nathalie Goldberg, dont vous trouverez ci-dessous le descriptif, je ne cesse de répéter à toutes les personnes que je croise qu’écrire est salvateur.

Et quand on est « guéri », quelque soit ce qui nous rend « malade », on devient plus heureux.

Alors oui, il faut écrire, un peu chaque jour et quel qu’en soit le support (même l’écorce de bouleau!), il faut écrire.

Pourquoi ?

Parce que c’est bon pour la santé physique et mentale. Ce que l’on pose sur le papier de notre cahier, carnet, sur le clavier vient de quitter les sombres méandres de notre cerveau. Et soyons juste, les 3/4 de nos écrits resterons personnels. Le dernier quart, c’est celui qui sortira lors d’un atelier d’écriture, d’une réponse à un concours, à un appel à texte.

Alors quand on sait qu’il y a près de 20 ans, une étude du très sérieux Journal of the American Medical Association montrait déjà que l’écriture pouvait avoir une influence réelle sur la souffrance physique, qu’attendons nous pour nous précipiter devant une page blanche.

La peur ?

Laissez aller la plume, l’écriture expressive est sans contrainte et donc totalement libératrice.

L’écriture expressive se concentre sur les émotions. Cet exercice invite à exprimer ses pensées, ses sentiments par rapport à un fait plutôt qu’à faire le récit de l’événement lui-même. L’auteur est encouragé à déverser ce qu’il a sur le cœur, sans faire attention aux contraintes habituelles de l’écriture, comme la ponctuation, l’orthographe, la grammaire ou la forme du récit.

Source Psychologie Magazine Publié Par Vignau Elyane le 27/02/2023

Alors dès à présent, je n’ai plus qu’un conseil, écrivez, faites vous du bien.

Pourquoi écrire va vous rendre Heureux de Nathalie Goldberg

Entrez dans le plus célèbre atelier d’écriture du monde !

La méthode culte aux 6 millions de lecteurs.

Voici le livre de référence sur l’art d’écrire, recommandé dans nombre d’universités et vendu depuis sa parution en 1986 à des millions d’exemplaires. Avec perspicacité et humour, Natalie Goldberg y révèle le bonheur qu’apporte l’écriture et offre de solides conseils.

Par exemple :

trouvez le lieu idéal pour écrire,

ouvrez-vous à l’inspiration : gardez la main en mouvement, ne rayez pas, jetez tout sur le papier,

écoutez : l’écriture est faite à 90 % d’écoute et plus vous écouterez, mieux vous écrirez,

découvrez le pouvoir du verbe : les verbes fournissent l’énergie de la phrase,

dépassez vos doutes : le doute est une torture, ne l’écoutez pas !

Vous allez enfin apprendre pourquoi et comment écrire apaise, éclaire et rend heureux.

Les nouvelles dates des ateliers sont en ligne

Trouver un thème original pour faire écrire avec plaisir n’a pas été simple : Celui-ci ou celui-là ?

Au final, un lutin farceur m’a aidé à faire un choix.

Du coup, il fut tout trouvé : Tout et son contraire !!!

Je crois que je vais bien m’amuser à concocter vos ateliers .

Cette année, il y aura aussi un stage d’une journée complète que je prévois en novembre.

Son thème de travail sera différent que ceux des ateliers.

Je vous en dirai plus au fil de l’année. Surprise, surprise…

Scripturalement vôtre

Concours Dis moi 10 mots à tous les temps

Et c’est reparti en 2023!!

Cette année encore, l’association Mots et Yoga mets en place le concours Dis moi Dix mots. Le thème à l’honneur est LE TEMPS … 10 mots pour exprimer notre rapport au temps, à tous les temps

Voici comment le réseau OPALE (organismes francophones de politique et d’aménagement linguistiques), présente la thématique 2023

Édition 2022-2023
Le temps s’échappe : toujours plus en moins de temps. Poussés à nous imposer d’ardentes cadences et à répondre daredare au tic-tac de journées trop courtes sans prendre le temps d’un déplacement, Sommes-nous voués à tourner en rond dans un déjà-vu ? On pourrait se dire qu’il est urgent de ralentir, de s’offrir une année-lumière à se laisser aller afin de réfléchir à la question.

Voici les mots sélectionnés :

Année-lumièreDare-dare Hivernage
Plus-que-parfait Synchrone Lambiner
Rythmer Tic-tacDéjà-vuAvant-jour

Dans un premier temps, voici un rappel des consignes pour participer au concours.

Le concours est ouvert à toute personne de 13 à 93 ans jusqu’au 31 mars 2023 minuit. Les personnes mineures devront avoir une autorisation signée par le responsable légal pour participer à ce concours.

Les textes seront envoyés à l’adresse mail : motsetyoga@gmail.com

La meilleure nouvelle sélectionnée par le Jury sera nommée le samedi 29 avril 2023 à 12h00 à la Librairie Entre Les Pages de Mitry-Mory. Le prix, un bon d’achat de 30 € utilisable à la Libraire Entre Les pages1, sera remis au gagnant en main propre.

La nouvelle portera le nom, le prénom, l’âge et l’adresse mail de l’auteur.

Un seul texte par candidat est permis. Le candidat garantit qu’il en est l’auteur et qu’il s’agit d’une œuvre originale et libre de droits. Le texte présenté ne devra pas avoir été primé, récompensé, distingué ultérieurement même sous un titre différent à l’occasion d’autres concours littéraires.

Le texte devra contenir au minimum 6 des mots de la liste dans une des définitions du dictionnaire du petit Robert joint à ce règlement.

Le texte aura une taille maximale de 7000 sec2 ce qui correspond environ à 3 pages format A4 ( 12 pixels,  interlignage de 1-1,5, marges classiques à 2-2,5 cm).

Les pages seront numérotées.

Attention : les textes qui ne respecteraient pas ces consignes ne seront pas retenus pour ce concours.

1 – librairie entre les pages -23 avenue Franklin Roosevelt 77290 Mitry-Mory

2 – SEC : signes espaces compris

Dans un second temps, voici les définitions des 10 mots :

Année-lumière
METROLOGIE : « Unité astronomique de mesure de longueur (SYMBole al), correspondant
à la distance parcourue par la lumière dans le vide en une année, soit env. 9,461.10* mètres, ou 0,307 parsec.
L’étoile la plus proche se situe à 4,22 années-lumière de la Terre (Le Petit Robert de la Langue française).
• On dit aussi année de lumière.
• FIG. À des années-lumière de : très éloigné de.
La réalité est à des années-lumière de ses illusions (Le Petit Robert de la Langue française).
Exemple : « Il me semblait que ce temps-là, bien précis, circonscrit, était pourtant à des années-lumière »

Avant-jour

(Vieilli) Période du jour qui précède le lever du soleil (source Dictionnaire des francophones).
Haïti – Aube.
Moment magique que l’avant-jour, auquel répond l’avant-nuit (source Petit dictionnaire insolite des mots
de la Francophonie de Loïc Depecker).
Exemples : « Résolument, par force ou par amour, / Je veux savoir de toi, traitre, / Ce que tu fais, d’où tu viens avant jour, / Où tu vas, à qui
tu peux être. » (Molière, Amphytrion, I, 2).
« (…) je vois son corps libre dans le bleu, dans les oiseaux blancs, elle a la peau claire dans la lumière de l’avant-jour, je la vois comme si je la découvrais (…) » (Manhattan Blues, JEAN-CLAUDE CHARLES, 198).

Dare-dare
FAM. Promptement, en toute hâte. ➙ précipitamment, vite.
Exemple : « Si vous aviez à me proposer un meilleur sujet tout prêt pour cette semaine, je le prendrais dare-dare »
(Sainte-Beuve).

Déjà-vu nom masculin
Perçu par le regard. « Choses vues », souvenirs de Hugo. Locution adv. Ni vu ni connu*.
◆ SUBSTANTIF (1510) Au vu et au su de tout le monde : au grand jour. ➙ ostensiblement, ouvertement.
• C’est du déjà vu : ce n’est pas une nouveauté.
• Une impression de déjà-vu. ➙ paramnésie.
• Au vu, sur le vu de : en voyant.

Compris. C’est bien vu ? FAM. Vu ? Bien vu !, votre analyse de la situation est perspicace.
◆ FAM. C’est tout vu ! tout examiné ; il n’y a pas à revenir là-dessus.
3 . Bien, mal vu : qui est bien, mal considéré. Des employés bien vus de leur patron. ➙ apprécié (cf. Se faire bien [mal] voir*).
Exemple : « C’est donc dire que ce tandem présentait un petit air de déjà-vu qui ne déplaisait pas à Danseret » ( A. Truand,
Une douzaine de beignes pour le sergent, Québec Amérique) / OQLF

Hivernage
MARINE Temps de la mauvaise saison que les navires passent en relâche. Hivernage d’une expédition polaire.
PAR EXTENSION Port où les navires relâchent.

GÉOGRAPHIE (courant en français d’Afrique) Saison des pluies, dans les régions tropicales. « Que viendra la moisson après
l’hivernage pénible » (Senghor).
3 . AGRICULTURE Labour qui précède l’hiver.
•Séjour du bétail à l’étable pendant l’hiver (opposé à estivage).
◆ Fourrage destiné à la consommation d’hiver. Un hivernage de seigle et de vesce.

TECHNIQUE, AGRICULTURE Maintien des végétaux, des oeufs de ver à soie à une température assez basse
pour retarder leur développement.
Exemple : « Vingt hivernages étaient passés, hivernages longs et diluviens » – DADIE (B.),
« Le Pagne noir », Paris, Présence africaine, 1955).

Lambiner /lɑ ̃bine/ verbe intransitif
Agir avec une lenteur, une mollesse excessive, perdre son temps à des riens. ➙ lanterner, traîner ;
FAM. traînasser.
Ne lambinez pas en chemin. ➙ s’attarder.
Exemple : «Marcelle devait lambiner merveilleusement et ne se défaire que peu à peu de ce précieux linge
qui touchait son corps» (Jules Supervielle, «Le voleur d’enfants», Gallimard, 1926, collection Folio, page 122).

Plus-que-parfait
GRAMMAIRE
◆ Plus-que-parfait de l’indicatif : temps corrélatif de l’imparfait (auxiliaire à l’imparfait et participe passé)
exprimant généralement une action accomplie et antérieure à une autre action passée (ex. quand il avait dîné, il nous quittait ;
si j’avais pu, je vous aurais aidé).
◆ Plus-que-parfait surcomposé (surtout langue parlée), marquant l’achèvement complet de l’action
e (x. « Les pêcheurs avaient eu vite épuisé toute la surprise de al’venture » [Vercel]).
◆ Plus-que-parfait du subjonctif : temps employé surtout dans la langue littéraire (auxiliaire à l’imparfait du subj. et participe
passé), exprimant, en subordonnée, l’antériorité par rapport à un fait passé ou une corrélation avec le conditionnel (ex.
Il fallait, il faudrait qu’il eût accepté, que nous eussions accepté ; nous ne le laissâmes pas partir avant qu’il eût avoué).
◆ Employé pour le conditionnel passé. « Rodrigue, qui l’eût cru ? – Chimène, qui l’eût dit ? » [Corneille]).
Exemple : « Au reste, j’étais venu savoir si vous n’avez rien à mander à Paris, où j’envoie un de mes gens qui va partir »
(Marivaux, Les Sincères, scène 9

Rythmer
◆ Donner du rythme à (une phrase). ➙ cadencer. « Il avait médité sa phrase, il l’avait arrondie, polie, rythmée » (Flaubert).
◆ (1858) Soumettre à un rythme, régler selon une cadence. Chanter pour rythmer son travail.
◆ Marquer, souligner le rythme de (une phrase, un poème, un morceau de musique). ➙ scander. « s’interrompant pour fredonner
un air de ballet qu’elle rythmait d’un mouvement de la tête » (Daudet).
Exemple : Je passai les heures qui suivirent à rédiger des missives à ce joueur de golf. Monsieur Saito rythmait
ma production en la déchirant, sans autre commentaire que ce cri qui devait être un refrain.
(Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, p. 11)

Synchrone
◆ DIDACTIQUE Qui se produit dans le même temps ou à des intervalles de temps égaux ; qui a la même période, la même vitesse.
➙ simultané, synchronique. Mouvements, oscillations synchrones.
« Un souffle lent, qui n’était pas synchrone avec les battements du coeur » (Aragon). Les rues « résonnaient sous leurs pas synchrones » (Perec).
◆ TECHNIQUE Qui produit des mouvements synchrones. Pendules synchrones. Moteur synchrone, dont la vitesse de rotation
est telle qu’il tourne en synchronisme avec la fréquence du courant.
◆ INFORMATIQUE, AUTOMATIQUE Dont le fonctionnement (acquisition et production d’informations) s’effectue
simultanément en tous points à des instants déterminés par une horloge. Électronique numérique synchrone.
Exemple : « Les récepteurs récents utilisent le discriminateur à coïncidence aussi appelé détecteur à quadrature ou détecteur synchrone »
(Robert Du Bois, Structure et applications des émetteurs et des récepteurs, Presses universitaires romandes, 1995, page 163).

Tic-tac
Bruit sec et uniformément répété d’un mécanisme, surtout d’un mécanisme d’horlogerie. Faire tic-tac. Le tic-tac d’une montre.
« Il y a un réveille-matin ; la petite s’en plaint ; elle dit que le tic-tac l’empêche de dormir » (Gide).
Exemple : « Le tic-tac des horloges, on dirait des souris qui grignotent le temps » (Alphonse Allais, Les Pensées.)

Je vous souhaite des belles idées d’écritures sur ce thème très inspirant.

Scripturalement vôtre

Une nouvelle activité scripturale cette année

Après une année riche en ateliers et dans la suite logique de 5 années d’activité dans l’animation, j’ai souhaité mettre en place un temps plus long d’écriture : un stage d’une journée complète s’imposait.

Le thème : le synopsis .

Souvent contraignant, parfois pénible, toujours utile le synopsis est un outil à connaître et à apprivoiser. Déjà abordé, lors d’un atelier classique nous nous autoriserons à le voir de plus près

Le stage se tiendra le 17 décembre 2022. En voici le programme :

Matinée : 9h30 – 12h30

Exercices d’écritures avec objets en lien avec le thème

Le synopsis :

. les différentes méthodes

. que doit-on trouver dedans ?

. comment le construire ?

Déjeuner en commun recommandé

Après-Midi : 14h00 – 17h00

. pour qui le construire ?

Exercices sur synopsis imposé

Exercices sur synopsis libre

Naissance d’un nouveau projet

J’avais depuis quelques années repéré les annonces du Ministère la Culture sur un évènement qui s’appelle Dis moi dix mots. J’avais très envie d’en faire le thème d’un de mes ateliers d’écriture. Cette année, je saute le pas et… tadam !! voici le concours.

Goûtez au plaisir des mots en participant à  « Dis-moi dix mots »

Cette année l’association Mots et Yoga s’associe à l’événement national de la langue française et de la Francophonie du Ministère de la Culture.

L’association vous propose, dans le cadre de ses ateliers d’écriture, de vous emparer de ces Dis-moi dix mots qui (ne) manquent pas d’air ! pour écrire une nouvelle originale.

Ce texte devra correspondre au critères du règlement ci-dessous.

Règlement 

Le concours est ouvert à toute personne de 13 à 93 ans.

Les personnes mineures devront fournir une autorisation signée par le responsable légal pour participer à ce concours.

Le concours est ouvert du 26 avril 2021 au 23 mai 2021 minuit. Les textes seront envoyés à l’adresse mail : motsetyoga@gmail.com

La meilleure nouvelle sélectionnée par le Jury sera publié le 5 juin à 12h00 à la Médiathèque de Mitry-Mory.

Le prix, un bon d’achat de 10 € utilisable à la libraire Entre Les pages1, sera remis au gagnant en main propre à la Médiathèque

Un seul texte par candidat est permis. Le candidat garantit qu’il en est l’auteur et qu’il s’agit d’une œuvre originale et libre de droits. Le texte présenté ne devra pas avoir été primé, récompensé, distingué ultérieurement même sous un titre différent à l’occasion d’autres concours littéraires

Le texte devra contenir au minimum 6 des mots de la liste dans une des définitions du dictionnaire du petit Robert. Les mots sélectionnés pour le concours sont : Aile (nom) – Allure (nom) – Buller (verbe) – chambre à air (nom) – Décoller (verbe) – Eolien (adjectif) – Foehn (nom) – Fragrance (nom) – Insuffler (verbe) – Vaporeux (adjectif)

Le texte sera sous la forme d’une nouvelle de 7000 sec1 ce qui correspond environ à 3 pages format A4 ( taille moyenne de 12 pixels,  interlignage de 1-1,5, marges classiques à 2-2,5 cm). Les pages seront numérotées.

Le texte portera le nom, le prénom, l’âge et l’adresse mail de l’auteur.

Attention : les textes qui ne respecteraient pas ces consignes ne seront pas retenus pour ce concours.

Pour en savoir plus : http://www.dismoidixmots.culture.fr/presentation

1SEC : signes espaces compris

1 23 avenue Franklin Roosevelt 77290 Mitry-Mory

Mes romans de l’automne – 3

Le Silence – Dennis Lehane

– 480 pages – americain – 2023 – roman policier/drame humain

4ème de couverture

En cet été de 1974, à South Boston, quartier irlandais de Boston, Mary Pat Fennessy mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble.
D’autant que la récente politique de déségrégation mise en œuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu’une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.
Grand roman américain, Le Silence met à nu le cœur sombre d’un pays en plein désarroi à travers le portrait d’une mère au cœur brisé.

Mon avis

Prix de la Littérature Policière – Grand Prix – Etrangère – 2023 : un prix largement mérité.

En lisant la 4 ème de couverture, on sait déjà tout de la trame de l’histoire. Et pourtant, on ne sait pas. On découvre Mary Pat, on s’angoisse avec elle, on a le cœur brisé avec elle, on est écœuré avec elle.

C’est une époque qui est décrite ici, celle où ceux qui n’avaient rien pensaient pouvoir compter sur leur communauté.

Mais c’est déjà la fin de cette époque. « Chacun pour soi » est déjà en route avec une hypocrisie de classe. C’est déjà les prémisses des réseaux sociaux. Sauf que là, c’est une micro-société , un quartier comme un village, qui s’illusionne sur sa solidarité et ment à Mary Pat. Ca, elle ne le pardonnera pas, c’est une dure à cuire, une battante et elle a la main lourde, mais comme elle a tout perdu, elle s’en fout. Alors tant pis pour ceux qui lui ont menti et qui se sont tus : ils vont payer.

Et puis il y a Augie Williamson, ce jeune noir qui s’est égaré dans le mauvais quartier. Il est le fils d’une collègue de Mary Pat, Dreamy, une femme bien, une famille bien, sans histoire. Pourquoi trainait -il dans ce quartier de blancs racistes ?

Enfin, il y a Bobby. Ce flic enquête sur la mort de Augie et connaît bien ce quartier, il y vit ; lui, va rencontrer Mary Pat, essayer de sauver mais surtout comprendre la détresse qui la submerge.

Un magnifique roman avec une bande son surprenante de musique classique, où on découvre des personnages forts et lumineux. On quitte Mary Pat , Bobby et tous les autres à la fin du roman avec tristesse et résignation.

C’est un roman qui hante longtemps après le dernier paragraphe. Un de ceux qu’on oublie pas.

Merci @librairieentrelespages pour cette superbe découverte.

Mes Romans de l’Automne -1

L’automne sans fin -Amy Avery – Editions Sabran – 392 pages

4ème de couverture

Qu’adviendra-t-il d’un monde qui ne peut échapper à l’automne ?
Dans un monde où chaque saison est incarnée par un dieu, Tirne mène une vie bien différente des autres mortels. Elle est le héraut de l’Automne, une divinité distante et froide qui règne sur sa saison et les âmes défuntes.
Comme chaque année, elle accompagne son dieu dans le royaume des humains. Mais le Miroir qui permet leur traversée se brise, les piégeant tous les deux et plongeant le monde dans un automne sans fin.
Désormais prisonniers de leur saison, ils devront faire face aux afflictions de la vie mortelle, alors que les catastrophes se succèdent. Suspectée d’être l’instigatrice de ce chaos, Tirne devra découvrir qui aurait intérêt à ce qu’un dieu soit exilé à tout jamais…

Mon avis

Un grand merci aux éditions Sabran pour ce roman collector superbe dont la couverture et la tranche décorée dans le thème de l’histoire sont de toute beauté. J’ai beaucoup aimé ce roman de saison pour les différents sujets abordés.

Dans cet univers, les 4 saisons sont personnifiées par des Dieux. Automne et Tirne arrivent au temple pour leur saison et le drame est immédiat. Brisé, le miroir de passage devient le fil rouge d’une intrigue troublante. Qui voudrait retenir le dieu de la mort chez les humains ? Qui voudrait d’un automne infini qui entraînerait la famine, la misère de tout un peuple, voire remettrait en question la légitimité des dieux et de l’empire ? Soupçonnée, Tirne perd son titre d’héraut d’Automne pour lequel elle s’était tant battue. Sa fière légitimité lui permettait d’officier aveuglément pour son dieu : elle doit retrouver son titre.

Quand Automne accepte qu’elle enquête sur les membres du culte, ses amis, et tous ceux qui travaillent sur la réparation du miroir, Tirne commence à soupçonner que l’un d’entre eux a lancé une malédiction contre elle. Lequel ? Pourquoi elle ? On découvre alors toute une palette complexe de personnages : ennemis, amis et/ou amoureux-ses. La fidélité de Tirne oscille entre ses amitiés, son humanité et sa dévotion. Mais sa quête de rédemption et ses épreuves la forceront à voir le monde et son dieu sous un autre angle, proche de l’hérésie.

L’autrice a prit le parti d’écrire un roman fantastico-policier inclusif ou la romance, quoique sous-jacente, n’est pas l’élément central de l’histoire. La rupture du miroir et l’impureté de Tirne sont les questions cruciales à résoudre. Et l’obsession de Tirne pour retrouver son titre est une descente aux enfers qui semble sans fin. L’écriture d’Amy Avery est fluide, douce, parfois lourde comme un jour de pluie d’Automne. Dans cet environnement automnal, la protagoniste est une vive lumière dont l’acharnement dénouera cette situation ou son dieu est terriblement menacé.

Un roman à lire sur son canapé, en Automne par exemple, accompagné d’une boisson chaude et d’une chaude couverture pour un maximum de plaisir.

Mes romans de l’été 2024 – 5

Petites Dents, Grands crocs

Emilie Guillaumin – 272 pages – HARPER COLLINS (04/01/2023) 

4ème de couverture

Sarah Barry, épouse et mère en apparence comblée, a quitté les RH d’une grande entreprise pour s’accorder une année d’écriture. Mais alors qu’elle dispose enfin du temps nécessaire, le piège de la domesticité semble se refermer sur elle.

Cela commence par une fatigue inhabituelle, des chutes de cheveux, et puis il y a ces maux de tête lancinants.

Quand il n’est pas en voyage d’affaires, son mari la couve, la chahute, la questionne. Entraînant leur fils dans ce manège qui ne tourne plus très rond. À moins que ce ne soit elle qui fantasme ?

Dans une langue et un rythme envoûtants, sorte de ritournelle noire où les vampires prennent les atours de la tendresse, Émilie Guillaumin offre avec ce troisième livre un regard sans concession sur le couple et la maternité.

Mon avis :

Un grand merci à Babelio et les éditions Harper Collins poche pour ce roman proposé dans le cadre de Masse critique. Il aurait peut être fallu insérer au début de ce roman un trigger warning concernant les araignées.

Cette épouse, très amoureuse de son époux, s’est perdue dans les désirs de celui-ci. Besoin d’amour ou de possession, très vite on comprend que c’est lui qui compte, qui décide, qui prend toute la place. C’est pour le bien de sa femme et son fils qu’il adore. Et puis c’est un jeune entrepreneur très sollicité, qui se bat pour son entreprise, un bon fils, un bon père, un bon mari. Enfin, c’est l’image, et si on grattait un peu ? On ne peut pas, tout est lisse.

Même l’enfant, Thomas, est intrigant. Il ne semble être qu’un personnage secondaire dans la vie de Sarah. Une contrainte, une obligation, presque une anomalie dans sa vie. De plus, il a d’étranges réactions possessives comme son père. Et cette attirance pour le sang, l’odeur du sang, le goût du sang, ça pose problème y compris à l’école. En même temps, il semble être un mignon petit garçon. Doit-on s’y fier ?

Alors Sarah ? Pourquoi s’est-elle coupée du monde qui lui convenait ? Quitter son travail, ne plus voir ses amies, se retrouver enfermée avec ce projet de livre qu’elle pensait vouloir écrire ? Quel jeu joue t’elle ? La bonne mère de famille, la femme aimante, efficace et dévouée ? Non, quelque chose cloche. Elle est épuisée, trop. Elle voit des médecins, leur explique ses symptômes. Peu efficace. Sa santé décline vite, sa raison aussi. Elle est seule. Par choix ?

La fin de ce roman nous donnera une solution glaçante. Mais le pourquoi, le comment, le qui ? Il n’y aura aucune réponse.

Je suis sortie de ce histoire confuse et nauséeuse. Son atmosphère pesante, poisseuse et malsaine m’a poursuivie pendant toute la lecture et après aussi. Je ne sais pas si j’ai aimé cette histoire, détesté les personnages, envie d’aider Sarah à tout prix. Au final, elle ne m’a pas laissé indifférente, c’est là le talent de l’autrice. Elle aura su instillé un univers à la spirale infernale dans laquelle tombe Sarah irrémédiablement. Bref un roman perturbant qui pose un regard inquiétant sur la vie de famille.

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